La scolarisation reprend ses droits dans un contexte très particulier

Les élèves regagnent les bancs de l’école aujourd’hui

Avec la reprise aujourd’hui des classes après des mois de fermeture pour cause de pandémie «Covid-19», la scolarité reprend ses droits à travers toutes les régions du pays. Elle s’effectue quelques jours après que le bilan de la précédente année 2019/2020 ait été clôturé par le ministre de l’Education nationale.

Cela a été fait après que les parties prenantes qui ont permis la réussite du plan de résilience du secteur de l’éducation ait été remerciées. Réussite enregistrée annoncée par le ministère malgré la sévérité du confinement. Ce qui a incité le ministère a appeler au maintien de la dynamique partenariale ministère/gestionnaire/enseignants /parents d’élèves pour l’intérêt de l’école algérienne. Appelée à ouvrir dès aujourd’hui 21/10/2020, cette rentrée a été précédée de rencontres dans différentes wilayas du pays. Au regard de leur impact sur le plan de la résilience, elles sont destinées au renforcement de la dynamique partenariale. C’est ce que sur quoi le ministère de l’Education a insisté à chacune de ses interventions pour appeler au maintien de la dynamique partenariale dans le secteur. Pendant plusieurs jours, acteurs, partenaires sociaux et membres de la société civile ont partagé les points forts et les aspects à améliorer du plan de résilience mis en place par la tutelle durant la crise sanitaire. Il en est ressorti les dispositifs mis en place et la dynamique unitaire devant atteindre les résultats scolaires appréciés par tous. Selon le ministre, si l’Algérie est parvenue à obtenir ces résultats satisfaisants, c’est parce qu’il y a eu une grande solidarité et une mobilisation de tous les acteurs. «Les résultats n’ont pas surpris les acteurs pédagogiques pour la simple raison que les enseignants ont montré un engouement exceptionnel pour sauver leur outil de travail. Ils se sont mobilisés malgré des effectifs réduits induits par le confinement. Un environnement sain a donné les bons résultats à la satisfaction de tous y compris de la Fédération nationale de l’association des parents d’élèves. Leurs représentants ont salué le sens élevé de la responsabilité du ministère de l’Education nationale, acteur clé sollicité pour la réussite de la rentrée scolaire 2020/2021. A cet engagement des autorités, s’ajoutent la mobilisation et surtout la capacité de résilience des enseignants. Pour le secrétaire général du Syndicat des enseignants qui s’est exprimé sur différents canaux de communication, le sursaut national des enseignants a été d’un apport capital dans la réalisation du plan de résilience. Ce qui fait dire à nombre de fonctionnaires de l’éducation nationale, que la Covid-19 est devenue une opportunité pour le système éducatif. Celle-ci renseigne qu’il est bel et bien possible d’avoir une année scolaire normale, sans perturbation. L’unanimité s’est faite autour du renforcement des acquis du plan de résilience. Sur, également, les accords entre enseignants et ministère de l’Education favorisés par un climat social apaisé. Ce qui doit donner une année 2020-2021 basée sur le respect du protocole sanitaire. Comme d’autres aspects de la gestion du secteur, ce dernier doit être renforcé et amélioré. «On ne peut pas gérer un nombre d’élèves d’une année qui s’est achevée comme celle qui arrive avec un nombre plus important», a averti le ministre dans une de ses déclarations. Une alerte qui semble avoir été entendue par les chefs d’établissements des trois paliers. Il faut dire que le ministre n’a pas raté l’occasion d’affirmer que la bataille de la rentrée doit être gagnée pour s’imposer totalement dans toutes les étapes de la scolarisation. «Il y a beaucoup de contraintes qui nécessitent des changements. Et c’est pourquoi il faut explorer d’autres pistes pour donner des réponses urgentes aux besoins d’organisation, de coordination et de pilotage». C’est d’ailleurs dans le cadre de l’année scolaire 2020/2021 que des recommandations ont été formulées. Il s’agit notamment de la systématisation des rencontres partenariales, le renforcement des dispositifs sanitaires et pédagogiques, mais aussi une meilleure prise en charge des classes intermédiaires, la promotion de l’utilisation du numérique et l’approfondissement de la réflexion sur l’éducation post-Covid. Des préoccupations sur lesquelles le ministre de l’Education a insisté et dont l’exploitation devrait permettre d’établir une feuille de route. «Des défis ont été certes relevés, mais il reste beaucoup à faire. Il ne faut pas dormir sur ses lauriers. La pandémie est encore là. Tous les efforts qui ont été faits en direction du respect du protocole sanitaire doivent être renforcés et améliorés», estime-t-on du côté du ministère. Dans la perspective d’une année scolaire 2020-2021 maîtrisée, l’on a également parlé de contraintes qui imposent des changements à divers niveaux de gestion du secteur. Ce pourquoi, ajoute-t-on, il faut explorer d’autres pistes pour donner des réponses urgentes aux besoins d’organisation, de coordination et de conduite de la gestion. Des recommandations que la même institution aurait prises en charge. Il s’agit notamment de la systématisation des rencontres partenariales, le renforcement des dispositifs sanitaires et pédagogiques, mais aussi, la promotion de l’utilisation du numérique et l’approfondissement de la réflexion sur l’éducation post-Covid normale. Des préoccupations que le ministère de tutelle aurait classées dans ses priorités pour l’élaboration et l’exploitation d’une feuille de route dès l’entame de l’année scolaire 2020/2021. Le même niveau d’alerte est relevé du côté des garderies d’enfants où l’on attend également la rentrée scolaire dans un contexte d’épidémie du nouveau Coronavirus. A ce niveau, les gestionnaires comme les parents d’élèves, l’on multiplie les démarches de sensibilisation. Notamment celles portant sur les crèches qui ne répondent pas aux normes. «Les crèches accueillent des enfants de moins de 3 ans qui ne peuvent être confiées à des mains inexpertes. Nous devons faire attention», a souligné une des gestionnaires de garderie. Elle déconseille aux parents de confier leurs enfants à des structures où le personnel n’est pas bien formé. «En termes de sécurité, les enfants doivent avoir un bon cadre psychologique et pédagogique», a-t-elle affirmé tout en soulignant la nécessité du respect du protocole sanitaire.
A. Djabali