L’Envoyée de l’ONU «assez optimiste» sur la possibilité d’un cessez-le-feu durable

Libye

L’envoyée spéciale de l’ONU pour la Libye s’est déclarée «assez optimiste» mercredi sur la possibilité d’un cessez-le-feu durable après deux jours de négociations entre les parties en conflit, à Genève.

Je suis «assez optimiste», a dit Stephanie Williams, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et Cheffe de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), lors d’une conférence de presse, sur la possibilité de l’instauration d’un cessez le feu durable. Mme Williams base son sentiment sur l’atmosphère «de sérieux et d’engagement», qui selon elle a caractérisé les premières discussions de la commission militaire libyenne conjointe, représentant les deux parties en conflit, qui ont commencé lundi au Palais des nations de Genève. Mme Williams a annoncé plusieurs accords concrets comme l’ouverture des principales routes terrestres du pays ainsi que celle de certaines voies aériennes intérieures, qui doivent permettre de soulager la situation très difficile des populations civiles. Confirmée lors du sommet international du 19 janvier 2020 à Berlin, la commission militaire conjointe doit définir les conditions d’un cessez-le-feu durable, avec retrait de positions militaires. C’est l’une des trois voies poursuivies en parallèle par la Manul, avec le volet économique et le volet politique.

La position de l’Algérie en faveur d’une solution politique réitérée
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a réitéré lundi à Alger la position catégorique de l’Algérie en faveur d’une solution politique en Libye qui exclut le recours aux armes et aux mercenaires. L’Algérie «préconise depuis toujours une solution par des moyens politiques (…) la solution politique veut dire non recours aux armes, non recours aux mercenaires», a déclaré le ministre à la presse peu avant le début des travaux de la visioconférence ministérielle sur la Libye. Le chef de la diplomatie algérienne a relevé que l’Algérie est «l’un des rares pays qui n’envoient ni armes, ni soldats en Libye». Bien au contraire, elle «préfère envoyer ses ingénieurs et ses techniciens pour réparer les dégâts créés par les autres à Tripoli». «C’est le visage de l’Algérie tel qu’il est apprécié par les Libyens», a-t-il dit, soulignant que la position de l’Algérie est appréciée aussi bien par l’Est et Tripoli que par tous les Libyens dans leur diversité.
R.I/Agence