Le plan d’annexion se poursuivit en prétextant de la création de «réserves naturelles»

Palestine

L’occupation israélienne poursuit son plan d’annexion des territoires palestiniens en prétextant de la création de «réserves naturelles» sur ces terres dans le but inavoué d’y implanter des colonies, a révélé jeudi l’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie, Amine Maqboul, pour qui «ces pratiques illégales réduisent toute chance de paix dans la région à néant».

Dans une déclaration à l’APS, l’ambassadeur Makboul a indiqué que l’occupation israélienne s’adonnait à la confiscation des terres palestiniennes sous divers prétextes, notamment la création de zones militaires et de réserves naturelles, pour en fait y implanter des colonies, précisant que l’occupation avait récemment intensifié son recours au subterfuge des «réserves naturelles» pour tromper la communauté internationale et justifier ses violations dans le cadre de son plan expansionniste. Le diplomate palestinien a affirmé que les tentatives d’accaparement des terres palestiniennes sous couvert de «réserves naturelles» visaient à empêcher l’établissement de l’Etat palestinien et la libération de son peuple, ce qui va à l’encontre du droit international, a-t-il dit. Selon lui, il incombe aussi à la communauté internationale de mettre un terme à ces dépassements et de faire avancer le processus de paix dans la région en vue de l’établissement d’Etat palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale.

L’occupation confisque 11.000 dounams de terres palestiniennes sous couvert de «réserves naturelles»
Dans une déclaration à la station de radio «Voice of Palestine» (la voix de la Palestine), le directeur général des ressources naturelles au sein de l’Autorité palestinienne de la qualité de l’environnement, Aissa Moussa, a fait savoir que les autorités d’occupation israéliennes contrôlaient, en Cisjordanie, 36 zones d’une superficie totale de 11.000 dounams, sous couvert de «réserves naturelles», où elles comptent implanter des colonies. De nombreuses zones ont ainsi été déclarées «réserves naturelles» par les autorités d’occupation israéliennes dans le but inavoué de les convertir en camps et en colonies. Sur les 51 réserves naturelles de Cisjordanie, 15 relèvent de la souveraineté palestinienne et 36 se trouvent dans les zones «C» sous le contrôle de l’occupation, a-t-il détaillé. Et d’ajouter que ces terres déclarées comme réserves naturelles ne sont, en effet, que des terres fertiles situées à Ariha, au sud de Jiftlik, à Deir Hadjla ou encore dans la région Est de Tayasir à Tubas (Cisjordanie). M. Moussa a fait savoir que la transformation des terres en réserves ne s’effectuait pas par des décisions militaires mais plutôt grâce à des études sur le terrain, ajoutant que l’Union internationale pour la conservation pour la nature (UICN) avait définie des normes bien précises pour leur transformation en réserves. Le ministère palestinien des Affaires étrangères avait exigé, lundi dernier, d’imposer des sanctions internationales à Israël pour qu’elle renonce à ses projets d’expansion, notamment après avoir transformé des dizaines de milliers d’hectares relevant des territoires palestiniens en «réserves naturelles». Le ministère avait dénoncé, dans le même communiqué la transformation des dizaines de milliers d’hectares de territoires palestiniens en réserves naturelles (à El Aghoaur) dans le cadre de la mise en œuvre du projet israélien d’annexion, estimant que le silence international face à ces violations constitue un abandonnement, par la société internationale et l’ONU, du peuple palestinien.
R.I/Agence