La Ligue arabe salue la signature de l’accord de cessez-le-feu

Libye

La Ligue des Etats arabes a salué vendredi la signature à Genève, de l’accord de cessez-le-feu permanent sur l’ensemble du territoire libyen.

Dans un communiqué, la Ligue arabe a salué cette étape, qu’elle qualifie de «réalisation nationale importante à même d’ancrer la sécurité et la stabilité dans toutes les parties de l’Etat libyen», tout en mettant en avant le «courage et l’esprit patriotique élevé» dont ont fait preuve les parties libyennes au cours des négociations menées sous les auspices de l’Onu. Elle a en outre appelé les parties libyennes à poursuivre leur engagement sérieux, sous l’égide de l’Onu et par l’entremise de la Commission militaire mixte et de ses sous-comités, à assumer leurs responsabilités afin d’appliquer cet accord et de respecter ses dispositions, les appelant à profiter de cet événement charnière pour résoudre la crise actuelle, notamment en vue de la tenue du Forum de dialogue politique inter-libyen que prépare la mission onusienne, dans le but de parvenir à un large consensus national pour achever la phase de transition dans le pays et se préparer à la tenue d’élections présidentielles et législatives que le peuple libyen attend avec impatience. La ligue arabe a renouvelé son engagement à soutenir tous les efforts visant à parvenir à un règlement politique purement national de la situation en Libye, loin de l’ingérence étrangère et de la menace des milices armées, ainsi que sa position aux côtés des parties libyennes pour mettre en œuvre les arrangements militaires et sécuritaires et les résultats auxquels le Forum de dialogue pourrait aboutir ainsi que le suivi de la mise en œuvre de tous les résultats convenus dans le cadre du processus de Berlin, a relevé le communiqué. Les deux délégations de la Commission militaire mixte libyenne (5+5) ont signé, plus tôt dans la journée à Genève, sous les auspices des Nations unies, un accord de cessez-le-feu dans le pays. La Commission militaire mixte libyenne (5+5) est l’une des trois voies poursuivies par la Mission d’appui des Nations unies en Libye, avec les voies économiques et politiques, afin de parvenir à une solution au conflit en Libye.

Libye : l’accord de cessez- le-feu salué comme une étape importante vers un règlement de la crise
L’accord de cessez-le-feu permanent en Libye conclu par les belligérants libyens vendredi à Genève sous l’égide des Nations unies a été salué comme une étape importante sur la voie d’un règlement durable du conflit. Ainsi, et après cinq jours de discussions à Genève, les belligérants de la crise libyenne ont signé, vendredi, un cessez-le-feu permanent dans toute la Libye. «Les parties libyennes sont parvenues à un accord de cessez-le-feu permanent dans toute la Libye. Cet accomplissement représente « un tournant important vers la paix et la stabilité en Libye», a précisé la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul). La signature de l’accord, organisée dans la salle du Palais des Nations unies de Genève a duré une dizaine de minutes, suivie d’une salve d’applaudissements, ont rapporté les médias. Mercredi, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies et Cheffe de la Mission de la Manul, Stéphanie Williams, avait annoncé devant la presse des accords sur plusieurs mesures concrètes décidées par les belligérants, comme l’ouverture des principales routes terrestres reliant toutes les régions et villes de Libye, avec des dispositifs de sécurité conjoints», ainsi que l’ouverture de certaines voies aériennes intérieures. La responsable onusienne a indiqué que les deux parties avaient aussi convenu d’accroître la production de pétrole et de travailler à une «restructuration des gardes des installations pétrolières». L’accord de cessez-le-feu en Libye a été salué par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, jugeant qu’il s’agissait d' »une étape fondamentale vers la paix et la stabilité en Libye». «Je félicite les parties pour avoir fait prévaloir l’intérêt de leur nation sur leurs différences», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, appelant à «respecter les dispositions de l’accord de cessez-le-feu et à assurer sa mise en œuvre sans délai». Le SG de l’ONU a aussi exhorté les parties libyennes à «maintenir l’élan actuel et à faire preuve de la même détermination pour parvenir à une solution politique au conflit, résoudre les problèmes économiques et faire face à la situation humanitaire». L’Union africaine (UA) a, de son côté, salué la signature de l’accord pour un cessez-le-feu permanent en Libye et appelé les parties libyennes à le respecter. «Je salue la signature d’un cessez-le-feu en Libye et j’appelle toutes les parties à respecter la lettre et l’esprit de cet important développement», souligne le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat dans un tweet. L’Union européenne (UE) a, pour sa part, salué comme une «bonne nouvelle» l’annonce du cessez-le-feu en Libye et appelé à sa mise en œuvre pour permettre la reprise des négociations politiques. «Nous nous félicitons de l’annonce de cet accord. C’est une bonne nouvelle. Mais sa mise en oeuvre est aussi importante, car elle sera la clef pour la reprise des négociations politiques», a déclaré Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. L’Allemagne a qualifié l’accord de «premier succès décisif». Son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, y a vu «une bonne base pour le développement prochain d’une solution politique». L’Italie, ancienne puissance coloniale en Libye, a accueilli «avec une grande satisfaction » l’accord de cessez-le-feu permanent, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères, le qualifiant de «tournant d’une importance cruciale pour la stabilité de la Libye. Dans une première réaction libyenne, le président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fayez Al-Sarraj, a salué le rôle de la Manul dans l’aboutissement de cet accord pour une paix fondée sur la justice et des garanties qui éloignent le spectre de la guerre et des troubles dans notre pays».
R. I.