Rezig fixe ses priorités à long terme

Régulation du marché local et lutte contre la contrefaçon

Ces dernières semaines, le ministre du Commerce, Kamel Rezig a sillonné plusieurs wilayas du Sud du pays pour inspecter et évaluer la situation des commerces et l’état d’avancement des projets structurants lancés dans son secteur dont certains sont inscrits dans le cadre de la promotion de l’exportation inter-régionale.

Avec l’intégration officielle de l’Algérie à la zone de libre-échange continentale africaine ( ZLECAF), les autorités nationales misent sur l’influence géostratégique de l’Algérie et ses gisements naturels pour se positionner en leader. Sans pour autant négliger le besoin national en autosuffisance alimentaire. M. Rezig a réitéré à maintes reprises, la détermination de son département à mettre un terme à l’anarchie dans son secteur afin d’instaurer un cadre de travail efficace, transparent et plus encadré. Pour parvenir à traiter tous les maux qui rongent son secteur et relever son défi de lutte contre la contrefaçon, «une cartographie nationale des laboratoires de contrôle de qualité, composée de 53 laboratoires sera adoptée avant la fin du premier semestre 2021», a-t-il indiqué, en réaffirmant sa volonté de sévir contre les commerçants véreux. «Cette cartographie de laboratoire permettra d’assurer le contrôle de qualité et de conformité des produits locaux et ceux importés destinés à la commercialisation», a précisé M. Rezig, qui a réitéré, à l’occasion, son engagement de sécuriser et de protéger le consommateur de la fraude et de la contrefaçon qui gangrènent le marché local. Ces actions sont plus qu’indispensable en raison des malfaçons qui touchent les produits de larges consommations, représentant une grave menace pour la santé publique. La cartographie comptera 45 laboratoires fixes de contrôle de qualité et 8 autres laboratoires itinérants, selon le ministre. Il a expliqué que «sept (7) demandes d’accréditation de laboratoires de certification Iso, parvenues de plusieurs wilayas dont Biskra, ont été déposées auprès des instances habilitées à livrer l’autorisation de création des ces organismes de contrôle». La protection du consommateur est le cheval de bataille de M. Rezig qui n’a cessé, depuis presque un an, d’oeuvrer pour baisser la courbe des infractions et de tenter de remettre de l’ordre dans un marché dynamité par des pratiques pour le moins malsaines qui ont plombé en partie le pouvoir d’achat des Algériens, déjà impactés par la crise financière du Coronavirus. Il a, d’ailleurs, souligné que «le taux de non-conformité des produits dans la wilaya de Biskra s’élevait à 16%». Une pratique commune dans le reste du pays et qui a gagné du terrain, durant des année en raison du manque de contrôle et à cause de l’impunité. Des raisons pour lesquelles le ministre impose des mesures coercitives et même pénales. Même stratégie pour mettre un terme à la problématique de la pénurie de certains produits de première nécessité, tel que le lait subventionné. A cette question, M. Rezig A rappelé la mise en place d’un «comité mixte entre les ministères de l’Agriculture, du développement rural et du Commerce, qui travaillent à revoir à la hausse les quotas attribués aux laiteries en cette matière première». Il est à noter que les subventions de l’Etat à certains produits seront peut-être réévalué dans le PLF.
Samira Takharboucht