«Le mouvement populaire (Hirak) a imposé l’amendement constitutionnel»

Bouzid Lazhari, président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) :

Le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari, a affirmé, hier dimanche à Alger, que le mouvement populaire (Hirak) du 22 février 2019 a imposé le projet d’amendement de la Constitution qui sera soumis au référendum ce 1er novembre, soit ce dimanche.

«La nouvelle Loi fondamentale du pays consacre le slogan de la nouvelle Algérie et les revendications populaires soulevées le 22 février 2019, en renforçant les droits de l’Homme et les droits fondamentaux ainsi que les libertés publiques», a indiqué le président du CNDH. Considérant que la révision de la Constitution donne de fortes indications que la philosophie de la gouvernance en Algérie est basée sur le respect et la promotion des droits de l’Homme. Intervenant lors d’une conférence sur les droits de l’Homme dans le cadre de la compagne pour le référendum constitutionnel, le président du CNDH, Bouzid Lazhari, a assuré que le projet de révision constitutionnelle, mettra un terme à l’unilatéralisme de pouvoir et renforcera le principe de séparation des pouvoirs. Faisant état de profonds changements dans les domaines, politique, économique et social visant à mettre un terme aux pratiques anciennes qui ont failli venir à bout de l’Etat et de ses instituions. La veille, soit le samedi, le président, par intérim, du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a, pour sa part, estimé que la Constitution proposée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a une importance primordiale qui mène au retour à la voix du peuple. Appelant, à l’occasion, tous les citoyens à participer, avec force, et exprimer leurs opinions durant la consultation populaire sur la nouvelle Constitution prévue ce 1er novembre. S’exprimant sur les ondes de la Radio algérienne internationale (RAI), Salah Goudjil considère que la démocratie ne veut pas dire la liberté de clownerie, c’est pour cela, dit-il, la loi précise les limites de chacun. «Les Algériens qui ont répondu à l’appel du 1er Novembre 1954 ont renoncé à leurs affiliations politiques pour l’indépendance de l’Algérie. Nous sommes aujourd’hui dans le processus de la construction de l’Etat du futur, l’Etat des nouvelles générations et pas l’Etat du jour au jour. Cela implique la participation des Algériens, en tant qu’un seul homme, dans le scrutin pour gagner le défi stratégique de construire l’Algérie», a poursuivi Salah Goudjil. Sur un autre registre, le président, par intérim, de la Chambre haute, a annoncé l’organisation, après le référendum de ce 1er novembre, de trois grands ateliers. «D’autres chantiers vont voir le jour après la ratification de la nouvelle Constitution, notamment la révision des lois des élections et des partis», a poursuivi Salah Goudjil.
R.M.