«Les amendements venus en réponse aux exigences du mouvement populaire qui a fait tomber le régime corrompu»

Abdelaziz Djerad à propos du projet d’amendement de la Constitution :

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a estimé, hier dimanche à Alger (Club des Pins), que les amendements contenus dans la nouvelle Constitution qui sera soumise au référendum ce 1er novembre, soit dimanche prochain sont venus en réponse aux exigences du mouvement populaire, le Hirak, qui a, a-t-il dit, fait tomber le régime corrompu.

«La Loi fondamentale du pays, dans sa version soumise au référendum ce 1er novembre, permettra à l’Algérie de se réconcilier avec elle-même, avec son histoire, son identité, ses enfants, elle vise aussi à redonner de la considération à notre pays, de le remettre sur de bons rails, après des années de dérives qui ont failli venir à bout de l’Etat et de ses institutions», a-t-il indiqué. Il s’exprimait au Studio de la liberté d’expression de la campagne référendaire sur la révision de la Constitution, organisé au Club des Pins. Le projet d’amendement de la Constitution, a poursuivi Abdelaziz Djerad, consacre la réconciliation de l’Algérie avec elle-même et son histoire et le retour de notre pays sur la bonne voie après les déviations qu’il a connu dans le passé notamment, a-t-il observé, lors des dernières années de la 3issaba (bande). «La nouvelle Constitution vise à épargner à l’Algérie le spectre de la Fitna (discorde), la violence, l’extrémisme et toutes autres formes de discours porteurs de la haine, de la discrimination, de la division et cela en inscrivant dans le marbre les valeurs du dialogue et de la tolérance», a poursuivi le Premier ministre. Le projet de révision constitutionnelle, a assuré Abdelaziz Djerad, mettra un terme au règne sans partage ou l’unilatéralisme de pouvoir et renforcera le principe de séparation des pouvoirs et de création de le vie publique. Il consolidera, a-t-il dit, la séparation des pouvoirs et moralisera la vie publique. «La nouvelle Constitution renforcera la cohésion sociale, préservera les acquis sociaux et éradiquera les disparités régionales en terme de développement et la promotion d’une économie durable», a ajouté le Premier ministre. Relevant, au passage, que la société civile trouvera, également, toute sa place dans la nouvelle Loi fondamentale du pays pour, a-t-il dit, participer à la gestion des affaires de la nation, dans le cadre de la démocratie participative. La veille, soit samedi, le président par intérim du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Djamel Benziadi, a mis en garde, à partir d’Oran, contre ceux qui font de la surenchère autour des dispositions du projet de la nouvelle Constitution sur les réseaux sociaux sans s’informer des dispositions préconisées. «Certains donnent des appréciations en se basant sur les opinions des autres sans prendre la peine de consulter le contenu du projet», a-t-il indiqué, appelant, à l’occasion, à voter en faveur du projet d’amendement constitutionnel. La nouvelle Loi fondamentale du pays, a fait savoir Djamel Benziadi, comporte de nombreux points positifs, insistant sur la nécessité d’accompagner le projet d’amendement de la Constitution par des pratiques à même d’inculquer une culture constitutionnelle auprès des institutions de l’Etat avant de les élargir aux citoyens. «On ne peut parler d’un véritable changement et d’une Algérie nouvelle qu’après un rétablissement de la confiance entre le gouvernement et le peuple», a-t-il estimé.
Rabah Mokhtari