Les fidèles retrouvent leurs imams

Réouverture des mosquées

Mosquées, écoles coraniques centres de renforcement des connaissances des saintes écritures et autres activités en relation avec la pratique de l’islam se préparent à une reprise de leurs activités. Elle sera effective dès le 6 novembre prochain.

Les fonctionnaires et les bénévoles s’y préparent depuis plusieurs jours déjà avec le grand nettoyage qu’ils ont déjà entamé. Les bienfaiteurs en termes d’apport des produits de détergents et autres ne manquent pas. Il suffit d’en exprimer la demande pour être satisfait un peu partout et se préparer à faire des lieux de culte et de prière, un point de rendez-vous des croyants. Il n’en demeure pas moins que risques de contamination par Covid-19 oblige, la prudence est de tout instant. L’on affirme que rien n’est gagné avec les risques de recrudescence de la pandémie de ce virus mortel. Il sévit toujours dans plusieurs régions du pays. D’où ce ouf de soulagement mesuré exprimé par les fidèles des mosquées appelées à renouer avec les rendez-vous religieux dans les mosquées à compter du 6 novembre prochain. Ils ont été préparés à cette échéance au moyen d’un communiqué émanant du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs qui souligne : «Dans le souci de préserver la sacralité des mosquées et leur éviter de devenir des foyers de contamination au Covid-19, la Commission ministérielle de la fatwa appelle à la prise de toutes les précautions nécessaires lors de l’ouverture des mosquées». L’on a plaidé pour la coopération des fidèles des mosquées avec les imams et les organisateurs, en se conformant à leurs directives pour atteindre l’objectif escompté, à savoir : l’ouverture totale des mosquées et le retour à la vie normale dans les plus brefs délais. Ladite commission a mis l’accent sur le respect strict des mesures de sécurité. La finalité est de leur éviter de se transformer en foyers de contamination au Covid-19. «Il s’agit d’éviter la suspension des prières collectives», ont plaidé les membres de cette commission. Il plaide, par ailleurs, pour des opérations de sensibilisation en vue de préparer les fidèles et de mener à bien l’ouverture progressive des mosquées. Ainsi en a décidé le ministère des Affaires religieuses. Il a, parallèlement, exhorté les fidèles et les imams à démultiplier les rencontres du vendredi pour offrir à beaucoup plus de fidèles la possibilité de participer à cette prière spécifique tout en évitant les grandes affluences. «Pour peu que les gestes barrières soient respectées, tout devrait bien se dérouler comme cela a été enregistré ailleurs. Amené à suspendre depuis des mois les offices religieux pour être à même de répondre avec efficacité aux normes et exigences de la lutte contre la pandémie du Covid-19, les mosquées de toutes les régions du pays rouvriront leurs portes à compter du 6 novembre prochain. «A présent, considérant avec intérêt la tendance à la baisse de la courbe des contaminations dans notre pays, les avis de médecins et d’autres personnes compétentes sont unanimes. Tous affirment que l’ouverture des mosquées ne devrait pas poser de problèmes». Ils ont pour les soutenir, l’engagement responsable et déterminé du dispositif de sécurité sanitaire approprié et répondant aux normes édictées par les services du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. A partir du 6 novembre 2020 donc, les Algériens reprendront le chemin des mosquées. Les imams se basent sur les appréciations des praticiens et celle des imams pour exprimer leur avis. «Nous rendons grâce à Dieu pour une telle mesure dans l’espoir d’une reprise normale des activités religieuses», est-il souligné dans leurs déclarations. S’agissant de la traditionnelle célébration du Mouloud Enabaoui Echarif, un des imams a précisé : «Nous préconisons, une démarche individuelle et familiale des visites aux cimetières en dehors de toute cérémonie officielle et de prière organisée dans les mosquées», dira notre interlocuteur. Il faut préciser que sur la base des nouvelles orientations sanitaires, les imams ont été instruits de ne rien faire qui puisse entraver leur ferme détermination à toujours chercher à préserver la santé et la vie des concitoyens». C’est pourquoi, soutient-on encore, «conscient de la réalité de la maladie qui éprouve nos communautés et nos familles, nous continuons à les exhorter à la prudence et à la responsabilité personnelle et collective. «Vivons dans le strict respect des normes sanitaires édictées par les services compétents, demeurons à l’écoute des imams et autres responsables sanitaires dans un esprit de sauvegarde de la vie humaine qui est notre bien commun le plus cher» sont les interventions les plus exploitées. Elles font référence à la situation actuelle de la pandémie qualifiée de délicate à l’échelle mondiale. «La situation actuelle de la pandémie est encore délicate et on ne peut prédire de rien malgré la rigueur dans l’application des gestes barrières», est-il avancé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certaines wilayas sont revenues à des mesures restrictives concernant la mobilité des personnes. C’est pourquoi, conseillent les responsables de ces mêmes wilayas, il est demandé de garder toujours à l’esprit entre autres les mesures sanitaires portées à la connaissance de tout un chacun dont : la limitation du nombre de participants aux prières, le respect de la distanciation physique, la mise d’un dispositif de lavage des mains au savon ou gel hydro-alcoolique, le port obligatoire du masque, les modalités d’hygiène, la désinfection des lieux avant et après chaque célébration de la prière, le respect des consignes données par le service d’ordre lors des célébrations à l’entrée des mosquées comme à l’intérieur et à la sortie. Dans leur discours religieux, les imams n’ont pas manqué de magnifier l’attachement des fidèles à leur mosquée par l’expérimentation de la prière individuelle et en famille mais également la continuité de la célébration de différentes fêtes religieuses.
A. Djabali