L’une des Algériennes agressées à proximité de la Tour-Eiffel est toujours hospitalisée

France

Violemment agressée par deux jeunes femmes aux pieds de la Tour Eiffel, la jeune femme algérienne est toujours hospitalisée à Paris. Amel est toujours gardée en surveillance médicale au niveau de cet hospice après avoir subi plusieurs opérations chirurgicales.

Même si son état de santé s’améliore, la jeune femme est traumatisée est toujours sous le choc et n’arrivent pas à se remettre de ce qu’il lui est arrivée au cours de fin de soirée cauchemardesque et terrifiante. Le drame remonte au 21 octobre 2020 lorsque Amel accompagnée de ses enfants sa maman et des membres de sa famille (neuf personnes) ont décidé de se rendre l’après-midi au parc du Champ-de-Mars en bordure de la Seine dans le 7eᵉ arrondissement de Paris. Selon les déclarations de la victime, tout à commencé lorsqu’il a été demandé aux deux jeunes filles de garder en laisse leur deux chiens qui s’approchèrent d’eux car les enfants ont peur. Toujours et selon la victime, cet état de fait n’a pas été du goût des deux jeunes filles. «Nous avons immédiatement été prises à partie par les deux jeunes filles qui n’ont pas manqué de nous ‘’mitrailler’’ d’injures et d’insultes suivies d’un vocabulaire à caractères raciales». Notre interlocutrice a indiqué que l’une des jeunes filles lui a lancé ce qui suit : «On est chez nous, on fait ce qu’on veut». A partir de ces propos la situation dégénère et ce qui devait arriver, arriva. Les deux jeunes filles ont violemment agressé à l’arme blanche Amel devant les enfants. «Je ne m’attendais pas à cette agression, je suis tombée sur le sol, j’ai cru que j’allais mourir», a-t-elle fait savoir. Une vidéo circule sur les réseaux sociaux à travers laquelle nous pouvons entendre des cris de détresse de la victime lors de son agression. Cette dernière nous a indiqué qu’elle a été sauvée des mains des assaillantes par des personnes qui travaillaient à proximité et surtout deux personnes d’origines africaines. Une seconde victime (Kenza) a été touché au visage par un couteau et une blessure au poignet dont une plaie de 10 centimètres. En ce qui concerne Amel elle aurait été touchée six fois avec un couteau sur son corps. Un coup de couteau aurait perforé le poumon de la victime, a-t-on appris. L’une des assaillantes a été arrêté sur place alors que la seconde fut interpellée quelques minutes plus tard. Présentées au parquet, l’une des femmes auteur de l’agression a été placé en détention provisoire. Sa copine a été libérée et placée sous contrôle judiciaire à charge de se présenter devant le tribunal lorsqu’elle sera convoquée. Dans l‘attente des résultats de l’enquête, les proches des victimes évoquent une tentative de meurtre avec préméditation et injures à caractère raciales. C’est en raison de leurs tenues vestimentaires (voile) que la famille a été prise à partie. Cette hypothèse n’a pas été pour l’instant confirmée par les enquêteurs. A signaler que la victime est d’une famille des victimes du terrorisme. Son père a été décapité par les groupes armés islamistes en Algérie, a-t-on appris.

Les fonctionnaires et les représentants diplomatiques du Consulat aux abonnés absents…
Malgré que ce drame a été médiatisées que ce soit en France ou à l’étranger, les fonctionnaires et les représentants des Consulats d’Algérie en France n’ont pas réagi. «Mis à part nos compatriotes, aucun responsable ou agent des Consulats à Paris ne nous a rendu visite, a indiqué Amel. Pourtant, j’ai pris à maintes reprises la défense des fonctionnaires du Consulat et cela m’a coûté des menaces et des insultes. Cet état de fait n’est pas la première du genre, les Algériens établis en France disent en avoir marre des représentants consulaires. «Nous demandons au président de la République de fermer les consulats, ils ne servent à rien du tout», nous a fait savoir Mourad. Ce ressortissant algérien devait ajouter, je cite : «A quoi bon de continuer à payer des personnes en devises pour rien alors que même les passeports sont établis en Algérie ?». Nous avons tenté à maintes reprises de joindre le Consulat général de Paris ou celui de Pontoise, mais en vain. La secrétaire de Mme le Consul de Pontoise nous a expliqué que la première responsable du Consulat d’Algérie est, selon elle, toujours occupé et à l’extérieur. Cette dernière nous a proposé de nous passer un responsable au téléphone. Ecoutons ce qui s’est passé : «Bonjour Monsieur, je suis le journaliste de la Nouvelle République, a qui ai-je l’honneur ?» Réponse : «Vous êtes avec le consulat Monsieur. LNR : Oui, à qui ai-je l’honneur Monsieur SVP ? Réponse : «Mais, arrêtez svp»… Notre interlocuteur a préféré raccrocher le téléphone. En somme, au moment où nous mettons sous presse, la victime (Amel) a été autorisée a rentrer chez elle avec une permission de 48h. Au bout du fil, elle semble très fatiguée, Amel nous a fait savoir qu’elle est rentrée à la maison pour voir ses enfants et devrait revenir à l’hôpital. Nous y reviendrons.
De Paris : Abderrahmane Hakkar