L’Afrique du Sud appelle au respect de la légalité internationale

Sahara occidental

L’Afrique du Sud a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU, à rester fidèle à la légalité internationale lorsqu’il s’agit d’élaborer une résolution sur le Sahara occidental, rappelant que le mandat principal de la Minurso est la tenue d’un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple sahraoui.

Dans une explication écrite concernant son abstention lors du vote vendredi de la résolution 2548 (2020) portant renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), l’Afrique du Sud a estimé que «le Conseil de sécurité ne devrait jamais permettre que la légalité internationale soit renversée par la réalité politique. Cela saperait le fondement même du système international». En fait, l’explication sud-africaine estimait que «le texte actuel ne reflète pas les réalités actuelles sur le terrain» concernant notamment les droits de l’Homme, la situation humanitaire, sécuritaire et politique au Sahara occidental occupé. L’Afrique du Sud, a jugé les méthodes de travail du Conseil de sécurité sur le dossier du Sahara occidental «partiales» et «peu transparentes». Il s’agit, pour le pays africain, d’«une tendance inquiétante étant donné qu’il est du devoir du Conseil de sécurité d’aider objectivement les parties à progresser vers un règlement négocié et mutuellement acceptable et de traiter les intérêts et les préoccupations des deux parties de manière équilibrée et égale», accusant certains pays d’ «imposer des projets de résolution et rejeter les contributions des Etats membres». L’Afrique du Sud a également souligné que «c’est le seul mandat qui ne tient pas compte des points de vue, en particulier des Etats membres africains, qui sont exclus du Groupe des amis du Sahara occidental. A cet égard, contrairement à d’autres résultats du Conseil, il n’y a pas encore eu de réelle tentative de parvenir à un compromis sur les paragraphes litigieux afin que nous puissions être assurés d’un texte équilibré reflétant les vues de tous les membres du Conseil. Soyons clairs, il n’y a aucune tentative de parvenir à un consensus», clame l’Afrique du Sud. Le texte rappelle, en outre, que «l’Afrique du Sud appuie le mandat principal de la Minurso, tel qu’établi dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et toutes les résolutions ultérieures et la tenue d’un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». A cet effet, l’Afrique du Sud propose à nouveau une visite du Conseil de sécurité dans le territoire sahraoui occupé pour évaluer la situation sur le terrain à même de sortir de l’impasse politique actuelle que connaît la question sahraouie, d’après le texte. D’un autre côté, le pays a estimé que «le Sahara occidental ne devrait pas être traité différemment et requiert également l’attention du Conseil». A cet égard, l’Afrique du Sud «propose également à l’organe principal de l’ONU une coordination plus formelle avec l’Union africaine sur le Sahara occidental». S’agissant de la nomination d’un nouvel Envoyé personnel, «l’Afrique du Sud appuie pleinement les efforts du Secrétaire général pour trouver «un candidat approprié». Le Conseil de sécurité a décidé vendredi de proroger pour une durée d’un an le mandat de la Minurso. Par 13 voix pour et deux abstentions (La Russie, et l’Afrique du Sud), le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2548 (2020), qui appelle les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
R.I/Agence