«Matarès» de Benhadj et «Leur Algérie» de Soualem primés à l’étranger

Cinéma

Le film «Matarès» du cinéaste algérien, Rachid Benhadj, a décroché le prix du Meilleur Long métrage de fiction à la 17e édition du Festival International de Cannes (France) du Film Panafricain, clôturé récemment, indique le site électronique du Festival.

Le film a reçu également le prix de la Meilleure actrice attribuée à l’actrice principale du film «Dorian Yohoo» dans le rôle de «Mona». Réalisé en 2019, ce film d’une heure et demie (1h30) traite des questions de l’immigration clandestine en mer à travers l’histoire de la fille ivoirienne «Mona», âgée de 8 ans, qui habite la ville côtière de Tipasa où elle travaille comme vendeuse de fleurs pour gagner de l’argent pour payer les passeurs en vue de traverser la mer. Né en 1949 à Alger, le réalisateur Benhadj a obtenu son diplôme de réalisateur d’un institut français. Il a réalisé plusieurs films notamment «la rose des sables» (1989), «Touchia» (1993), «L’Albero dei destini sospesi» (1997) et «parfums d’Alger» (2012). Cette édition a vu également l’organisation de plusieurs conférences sur le financement et l’investissement dans le domaine cinématographique, de rencontres avec des réalisateurs, de cafés littéraires, d’ateliers et de distinctions.
Créé en 2006, le Festival International de Cannes du Film Panafricain vise à développer et à promouvoir le cinéma africain, explique les organisateurs. De son côté, l’œuvre cinématographique «Leur Algérie» de Lina Soualem a remporté le Prix du meilleur documentaire arabe lors de la 4e édition du festival de cinéma d’El Gouna en Egypte, clôturée vendredi soir, selon des sources médiatiques égyptiennes. A travers ce documentaire, la réalisatrice raconte la vie de ses grands-parents Mabrouk et Aicha, divorcés après 62 ans de mariage, et à travers cette histoire, Soualem plonge dans les souvenirs des premiers algériens immigrés en France. Co-production algéro-française de 72 minutes, Leur Algérie est le premier long documentaire dans le parcours de Soualem, de nationalité française et d’origine palestino-algérienne. Le film «Où vas-tu Aida ?» de la bosniaque Jasmilla Zbaniac a reçu le Prix d’or du meilleur long-métrage, tandis que «l’homme qui a vendu son dos» de la tunisienne Kaouther Benhenia a remporté le Prix du meilleur long-métrage arabe. Selon les organisateurs, le Festival de cinéma d’El Gouna, fondé en 2017, tend à mettre en contact les réalisateurs arabes avec leurs homologues à travers le monde.
R. C.