Il n’y aura plus d’élections truquées en Algérie

La leçon du référendum du 1er novembre

«Dorénavant, et dans la continuité des élections du 12 décembre 2019, toutes les élections seront l’expression des aspirations de ce que souhaite le peuple algérien pour son avenir», souligne un communiqué de la Présidence de la République, publié au lendemain du référendum sur l’amendement de la Constitution.

La Présidence de la République estime que les résultats annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), sont l’expression «réelle et intégrale» de la volonté du peuple et démontrent que le Président Abdelmadjid Tebboune «a tenu ses engagements pour qu’enfin soit entamé le processus qui permette l’expression libre et démocratique du peuple algérien sur tout ce qui concerne son destin». Les résultats du scrutin «ont démontré que la transparence et la probité de ce scrutin ont été totales», affirme le communiqué. Cela sera ainsi, il n’y aura plus d’élections truquées.
«Le Gouvernement s’est abstenu de toute interférence dans l’organisation des élections conformément à la loi organique 19-07 du 14 septembre 2019 qui a conféré les pleins pouvoirs à l’Autorité nationale indépendante des élections», souligne le communiqué. La même source estime que «les résultats sont à la hauteur de son attente dans un contexte particulièrement contraignant marqué par les mesures préventives de lutte contre le Coronavirus (Covid-19)». Le communiqué de la Présidence de la République fait observer qu’«en ce moment historique, les citoyens et les citoyennes ont encore une fois exprimé l’attachement du peuple algérien à son unité nationale, à la crédibilité de ses institutions et à sa souveraineté pleine et entière».
Le communiqué rappelle que le président de la République s’est engagé dans son programme électoral à revoir un certain nombre de dispositions de la Constitution et avait chargé un Comité d’experts et d’universitaires pour élaborer un projet de révision de la Constitution qui réponde aux aspirations du peuple algérien exprimées lors du Hirak béni du 22 février 2019». C’est ainsi que le 1er novembre 2020, les citoyens et les citoyennes se sont exprimés sur le projet de révision de la Constitution proposé par le Président Tebboune, relève le communiqué.
«Ces aspirations pour un changement radical de l’organisation politique, économique et sociale dans notre pays interviennent à un moment où le monde entier fait face à une crise multidimensionnelle résultant d’une pandémie durable et récurrente qui a affecté toutes les sphères de la vie économique et sociale et n’a épargné aucune région du monde», relève le communiqué, ajoutant que «Monsieur le président de la République avait voulu que cette consultation se fasse directement en donnant la parole au peuple algérien pour s’exprimer sur ce qu’il envisage pour son avenir et pour l’avenir des générations futures». La date du 1er novembre 2020, précise la même source, «n’est pas un choix fortuit, elle est le lien naturel avec notre passé glorieux, celui du 1er novembre 1954, date du déclenchement de la Guerre de libération nationale par le peuple algérien qui s’est réapproprié sa souveraineté sur son territoire, ses richesses et s’est libéré du joug du colonialisme».

Rappelons que le projet de révision de la Constitution a été adopté, dans le calme, par 66,80 % des votants, dans un contexte dominé par la crise sanitaire, et dans un climat social marqué encore par l’impact négatif des pratiques électorales précédentes imposées par el ‘isaba (le gang) qui était au pouvoir, ce qui a sans doute encouragé la tendance à l’abstention. L’opinion publique algérienne reste également secouée par l’ampleur des dégâts causés par la corruption des milieux d’affaires en complicité avec d’anciens dirigeants, aujourd’hui tous incarcérés, sous le coup de lourdes peines de prison avec saisie de leurs biens illégalement acquis. Les dispositions de la nouvelle Constitution contiennent des dispositions à même de mettre un terme à la fraude dans les élections et à la corruption dans les affaires. Lundi, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse consacrée à l’annonce des résultats préliminaires du vote dans le cadre du référendum sur la révision de la Constitution, a fait savoir que dans la législation algérienne, il n’y a pas un seuil qui valide ou annule un scrutin. Le taux de participation à ce référendum, ne pose pas de problème.
Lakhdar A. Voir sur Internet www.lnr.dz.com