Des mères de familles sans ressources interpellent le président de la République

Du pain sur la planche pour le secteur de la solidarité

Des milliers de mères de famille sans ressources interpellent le Président de la République en raison de leurs situations sociales désastreuses. N’ayant pas de travail et sans ressources aucunes, cette catégorie de famille indique qu’elle ne pourrait plus subvenir aux besoins de leurs enfants.

En effet, de nombreuses familles se trouvent dans des situations sociales critiques dans pratiquement l’ensemble du territoire nationale. Malgré les efforts de l’Etat pour accompagner les familles en difficulté sociale, il reste beaucoup à faire afin d’aider à subvenir à leurs besoins. «Je n’arrive plus à faire manger mes enfants», nous a fait savoir Mahmoud. Ce dernier a ajouté qu’il a tenté à plusieurs reprises de trouver du travail dans n’importe quel secteur mais en vain. Notre interlocuteur a fait savoir qu’il est père de 6 enfants scolarisés et qui n’arrive plus à les nourrir. Ecoutons Mahmoud : «Si je vous raconter mes souffrances dans le quotidien, vous pouvez remplir un livre. Je vais être plus bref et courageux pour vous dire que je n’arrive plus à acheter du lait pour mes enfants».

Ce cas évoqué n’est pas le seul, des milliers de citoyens sans ressources continuent de souffrir dans le silence ne trouvant pas à quel saint se vouer. Certains chefs de familles n’ont pas manqué de nous raconter qu’ils avaient tout essayé pour décrocher quelques dinars dans la journée par le biais des ventes à la sauvette mais cela n’a rien changé, «Chaque jour nous sommes traqués par les forces de l’ordre qui lutte contre l’économie informelle, ont-ils indiqués. «Il est vrai que cet état de fait est anormal vis à vis de la loi, mais nous étions obligés de le faire pour pouvoir vivre» nous a déclaré Abdelhakim. Il est de même Walid un jeune diplomé marié depuis 5 ans, sans emploi et avec deux petit enfants. Ce dernier nous a expliqué qu’il en n’a marre de courir pour échapper à la police pour sauver ses paquets de cigarettes qu’il vendait à la sauvette. Si les chefs de famille homme souffrent, la situation est plus dramatique pour les femmes chefs de famille.
Sur le plan juridique, les chefs de familles de sexe féminin n’ont aucun droit et ne pourraient pas être assisté par les institutions de l’état. C’est le cas d’une mère résidante dans la wilaya de khenchela ayant quatre enfants à charge et dont l’époux a quitté le domicile conjugale. Cette dame qui n’est pas divorcé et dont le mari s’est éclipsé n’a aucun droit selon les fonctionnaires de la Direction de l’action sociale (DAS) de Khenchela. « Comme vous le savez, le droit de la famille musulmane avait ses sources exclusives consécutivement aux lois de la république, issues des règles de la Shari’a», nous a expliqué une chef de service. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec la direction régionale du développement social de Tébessa (ADS).

Cette agence coiffe six wilayas à savoir, Tébessa, Khenchela, Souk-Ahras, Oum El Bouaghi et El-Oued. Nous ne savons pas sur quelle base et sur quelle critère, cette agence régionale a été implantée à Tébessa? Selon une chef de département, l’agence régionale ne ménage aucun effort pour accompagner les familles nécésiteuses et les personnes en difficulté social. Un nombre important d’aides nous a été évoqué par notre interlocutrice que peut-être les familles des catégories abordé plus haut, ignorent à ce sujet. Les chefs de familles évoqués ne sont que des exemples, des milliers de cas similaires se trouvent dans les mêmes circonstances. Par notre biais, les mères chefs de famille interpellent le chef de l’Etat lui demandant d’intervenir pour restructurer les lois et pour accompagner les femmes responsables de familles en difficulté.
Moncef Redha