L’Algérie réitère sa position constante en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui

Sahara occidental

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Sofiane Mimouni, a réaffirmé la position constante de l’Algérie en faveur du droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination conformément à la légalité internationale, déplorant les conséquences de «l’inertie» dans laquelle s’est installée l’action de l’ONU à l’égard de ce territoire non-autonome.

Intervenant devant la Commission des Politiques Spéciales et de décolonisation (quatrième commission) de l’Assemblée générale de l’ONU, Mimouni a souligné que la célébration cette année du 75ème anniversaire de l’ONU qui coïncide avec le 60ème anniversaire de l’adoption par l’Assemblée Générale de l’ONU de la résolution 1514 (XV) portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux devrait être l’occasion d’un engagement renouvelé de tous les Etats membres à faire prévaloir les droits légitimes des peuples sous domination coloniale. L’Ambassadeur a rappelé que le processus de décolonisation qui reste, sans conteste, l’une des réussites majeures de l’organisation des Nations unies, demeure, toutefois, inachevé. «En effet, le fait colonial est, à ce jour, une réalité palpable à travers les 17 territoires qui sont toujours inscrits sur la liste des territoires non-autonomes et dont les peuples restent privés de leur droit légitime à déterminer librement leur destin.» Dans ce cadre, il a appelé l’ONU à «faire un bilan exhaustif de ce qui a été fait ou plutôt de ce qui n’a pas été fait, notamment durant les trois dernières décennies.» Il a estimé que l’ONU «face aux appréhensions et aux incertitudes qui caractérisent notre monde, était, appelée, aujourd’hui plus que jamais, à assumer pleinement les responsabilités qui lui incombent en accompagnant les peuples dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, en protégeant ceux qui sont encore sous domination coloniale et en préservant le statut juridique international des territoires non-autonomes.» «Notre organisation, en sa qualité de garant impartial de l’exercice par les peuples des territoires non-autonomes de leur droit à l’autodétermination, est tenue de déployer un surcroît d’efforts et d’initiatives afin de clore ce chapitre sombre de l’histoire de l’humanité», a déclaré l’Ambassadeur Mimouni. Abordant la question du Sahara occidental, le Représentant Permanent de l’Algérie a tenu à rappeler que cette question était inscrite, depuis 1963, sur la liste des territoires non-autonomes et que le processus de décolonisation de ce territoire se heurte, depuis près de soixante ans, à de nombreux obstacles ainsi qu’à des tentatives de remise en question de ses fondements. Il a souligné que la nature juridique de la question du Sahara occidental a été pourtant affirmée et confirmée, à maintes reprises, par les résolutions pertinentes de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité des Nations unies, lesquelles ont toutes reconnu le droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance conformément à la résolution 1514 (XV).
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