Les enquêtes ont été lancées

Feux de forêts

Le directeur général de la Direction générale des forêts (DGF), Ali Mahmoudi, a confirmé, hier, que tous les incendies qui ont éclaté dans les différentes wilayas du pays ont été maîtrisés grâce aux efforts des agents de la Protection civile et du personnel forestier, et que les services de sécurité ont lancé des enquêtes pour découvrir les véritables causes de ces incendies.

Au cours de l’émission «l’invité du matin» de la Chaîne I de la radio nationale, le DG de la DGF a révélé que ce qui s’est passé en fin de semaine est très similaire au scénario de 2012, qui a vu le déclenchement d’incendies massifs les 28 et 29 novembre, exactement dans la wilaya de Béjaïa, qui ont provoqué la destruction de plus de 3.000 hectares de forêts. Ali Mahmoudi a déclaré que les facteurs climatiques – vents forts et chauds soufflant sur la côte ouest du pays, en plus de la sécheresse qui a touché cette région- ont servi pour déclencher des incendies. Il a rappelé que les incendies ont éclaté dans les wilayas d’Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mostaganem et Chlef, en plus de la wilaya de Tipaza, les plus touchées, et dans les wilayas de Blida, de Boumerdès mais pas dans wilayas de Skikda, Mila et Batna. Quant au bilan, Ali Mahmoudi a fait savoir que 50 incendies ont été enregistrés, provoquant la destruction de 1.200 hectares de forêts, dont 500 hectares dans la wilaya de Tipaza, et exactement à Gouraya ; à Chlef, 60 hectares de maquis, broussailles et forêts ; Oran, 400 hectares, dont 100 hectares de forêts; 200 hectares de maquis et 100 hectares de broussaille ; Sidi Bel-Abbès, environ 80 hectares ; dans la wilaya de Tlemcen, 180 hectares dont 10 hectares de forêts et 120 hectares de broussaille et bois ; wilaya de Mostaganem, 5 hectares; à Ain Témouchent 20 hectares de forêt ; Tizi Ouzou 7 hectares ; enfin, la wilaya de Blida, 14 hectares. Concernant les enquêtes ouvertes par les services de sécurité, le DG de la DGF a déclaré : «Nous ne connaissons pas actuellement les véritables causes qui ont conduit à l’éclatement de ces incendies, mais les équipes composées d’agents de protection de la ville, de la Gendarmerie nationale et des forêts ont commencé leur travail pour découvrir les principaux coupables de ces incendies.» Ali Mahmoudi a révélé que du 1er juin au 31 octobre, environ 35 personnes qui avaient un lien direct et indirect dans le déclenchement de certains incendies, ont été arrêtées par les services de sécurité. Il a rappelé que la loi algérienne criminalise l’acte d’incendie criminel, et que la peine peut aller de 3 à 10 ans de prison, et dans le cas où des pertes humaines seraient enregistrées, la prison à perpétuité.
L. A.