Le long métrage, «Héliopolis» de Djaâfar Gacem présenté à la presse

Alger

«Héliopolis», premier long métrage de fiction de Djaâfar Gacem, inspiré de faits historiques, a été projeté, mercredi à Alger, devant un public restreint aux praticiens du 7e Art et à la presse nationale.

Produit par le Centre Algérien de Développement du Cinéma (CADC), avec le soutien du ministère de la Culture et des Arts, le film a été projeté à la salle Ibn Zeydoun de l’Office riadh El Feth (Oref), en présence du réalisateur et de quelques comédiens distribués. D’une durée de 116 mn, le film, inspiré de faits historiques dans l’Algérie des années 1940, restitue les divergences de vues existantes dans la société d’antan, à travers Mokdad Zenati, fils de «Gaïd» assimilationniste acquis aux thèses du rapprochement avec la France coloniale, et propriétaire de terres agricoles dans la bourgade d’Héliopolis à Guelma (Est algérien), et «Mahfoud» son fils, aux idées anticolonialistes et indépendantistes, prônées par le courant politique des «Amis du manifeste de la liberté» (AML) de Ferhat Abbas auquel il se joint, consommant ainsi la rupture avec son père. Emprisonné pour avoir participé à l’organisation de manifestations, Mahfoud, campé par Mehdi Ramdani, est exécuté avec ses camarades devant le regard impuissant de son père, incarné par Aziz Boukrouni, qui décide alors de revenir à sa propriété et prendre son fusil pour se défendre contre les milices françaises. Revenant sur les raisons qui ont mené aux manifestations du 8 mai 1945 au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le film est un rappel sur les massacres perpétrés par la France coloniale en Algérie. A l’affiche de ce premier long métrage du réalisateur Djaâfar Gacem, une pléiade d’acteurs algériens, dont Aziz Boukrouni, Mehdi Ramdani, Souhila Maalem, Mourad Oudjit, Mohamed Frimehdi, Nasreddine Djoudi et Fodhil Assoul en plus de quelques comédiens français.
R. C.