Quelle part du supporter dans la nouvelle saison ?

Football

Le football national doit se réinventer rapidement, car le fossé avec les autres grands championnats ne se creuse pas seulement sur le plan sportif, mais également sur le plan de la gestion du club. Sous quelle symphonie s’ouvrira la prochaine saison footballistique ?

Les experts s’interrogent déjà sur le rôle des supporters dans le soutien des initiatives que prendraient les dirigeants des différents clubs d’une part, et d’autre part dans la construction d’un public ayant un lien avec le football-spectacle. L’autre regard des experts se résume à un point de vue économique. Pour eux, les acteurs du football (clubs, joueurs, fédérations) devraient veiller à créer un produit qui n’est autre le produit-match, qu’ils vendraient à leurs sponsors, aux chaînes de télé, et bien sûr aux supporters. Au-delà de cette volonté, le football a un tel rayonnement qu’il marque profondément la société. L’autre question qui inquiète les professionnels est de savoir quel serait le rôle du supporter lors de la saison qui s’ouvre prochainement ? Qu’est-ce qui ferait la différence entre les saisons passées et les saisons qui se veulent une réponse à ceux qui doutent du changement annoncé ? Ce samedi 7 novembre, ce sont les supporters du grand club kabyle qui se réveillent pour tenter d’utiliser un autre outil de communication pour faire partir ceux qu’ils considèrent comme étant de mauvais gestionnaires. Sur place, nombreux sont ceux qui rejettent cette méthode, préférant une autre forme de manifestation, celle qui soutiendrait le club qui s’apprête à livrer une production footballistique, tant à l’échelle nationale qu’africaine et réagissent à la fois pour s’interroger pourquoi y revenir aujourd’hui sur cette question et pas hier ? La rue ne partage pas cette initiative et réagit «nous sommes des supporters qui luttons pour se démarquer des hooligans, nous sommes pour une reprise sans violence…» Un autre interviendra pour rappeler les propos de Mouloud Iboud qui avait tout récemment répondu lors d’une conférence de presse à toutes les questions qui semblent être au centre de ce qui pourrait justifier ces initiatives «il vrai et il a parfaitement raison lorsqu’il disait que la JSK a été clochardisée et jetée dans la rue, durant ces dernières années, et s’est même engagé à assainir l’environnement et la vie de notre club, advienne que pourra». Un autre supporter qui sirotait son café dira «il avait même évoqué toutes les situations comptables du CSA et de la SSPA du club qui doivent faire l’objet d’un contrôle approfondi et d’une passation de consignes entre tous les présidents qui se sont succédé ces dernières années à la tête de la JSK, et ce, pour tirer tout au clair et envisager sereinement l’ouverture du capital du club» et de s’interroger «qui a ramené les membres du CSA ? Interrogez-les et vous verrez pourquoi sont-ils encore là. Vous avez accepté les élections de 2006 et de 2013. Aviez- vous souvenir d’une volonté de ma part de me présenter aux élections ?» En effet, le porte-parole du club, Iboud avait déclaré «ce que nous avons de tout temps condamné ce sont ceux qui sèment la rumeur, la désolation, la division, la provocation, quant à nous, nous occupons le terrain, nous sillonnons les régions de la Kabylie et nous nous rendons même à la rencontre de nos Algériens-supporters de la JSK résidants à l’étranger pour les écouter, répondre et les rassurer, afin que notre club évolue dans le sens de la construction d’une famille sportive». Il est évident que tous les clubs qui s’apprêtent à reprendre le chemin des stades dans le cas où la pandémie ne perturberait pas cette rentrée, gagneraient à travailler un peu plus la communication. Cependant, s’il est clair que la propriété du football n’est pas celle du supporter. Il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas de représentants de supporters dans les comités de direction des clubs, ce vide pourrait faire mal à quelques clubs qui avaient, auparavant, promis de prendre les dispositions pour une parfaite organisation des supporters.
H. Hichem