Le taux de l’inflation atteindrait 4,5% en 2021

Chute des indices macro-économiques relevée par M. Benabderrahmane

«Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait s’établir à 4,0 % en 2021, après un recul de 4,6 %, suivant les estimations de clôture de l’exercice 2020», a indiqué le ministre des Finances, lors de la présentation du projet de loi de Finances pour l’exercice 2021 (PLF 2021) devant l’Assemblée populaire nationale (APN) lors d’une séance plénière présidée par Slimane Chenine, président de l’APN, en présence de membres du Gouvernement.

Quant au «au déficit budgétaire prévu pour l’année 2021 devra augmenter à 13,75 % du PIB, contre 10,4 % au titre de la LFC 2020», a-t-il ajouté estimant que la conjoncture d’exception que traverse le pays depuis plusieurs mois a aggravé la situation et aura des répercussions accélérées sur les indices macroéconomiques dont l’inflation qui devra, selon le PLF 2021 «enregistrer une légère accélération en 2021 pour atteindre 4,5 %». L’année 2021 s’annonce assez difficile, notamment, pour les ménages qui verront leur pouvoir d’achat chuter en raison de l’inflation galopante, la baisse de la croissance et surtout la dévaluation continue de la valeur du dinar, qui se répercutera sur le coût final des produits de première nécessité.
La situation pourrait s’améliorer avec la dissipation de l’épidémie et le redressement du marché pétrolier mondial, a rassuré le premier argentier du pays qui a évoqué la conjoncture particulière que traverse le monde entier. «Le PLF 2021 a été élaboré dans un contexte qu’on pourrait qualifier d’exceptionnel marqué par la conjonction de deux principaux facteurs, à savoir la récession économique mondiale et la crise sanitaire mondiale inédite», a précisé le ministre au début de sa présentation, a observé M. Benabderrahmane devant les députés. Il est revenu lors de sa présentation sur les prévisions du PLF 2021 visant à corriger les déséquilibres budgétaires. «Les dépenses budgétaires totales prévues pour la même période, augmenteront pour passer de 7.372,7 mds de DA dans la LFC 2020, à 8.113,3 mds de DA en 2021 (+10%), ensuite à 8.605,5 mds de DA en 2022 (+ 6,07%), puis à 8.680,3 mds de DA en 2023 (+0,9%)», a-t-il expliqué dans le détail, ajoutant que «ces prévisions portent sur le budget de fonctionnement qui devra connaître une hausse de 5,1% au cours de la période 2021-2023, pour atteindre 5.314,5 mds de DA en 2021 (11,8%), puis 5.358,9 mds de DA en 2022 (0,8%), ensuite 5.505,4 mds de DA en 2023 (+2,7%)».
Quant aux dépenses d’équipement, elles s’élèveront à 2.798,5 mds de DA en 2021 (+ 6,8%), ensuite à 3.246,6 mds de DA en 2022 (+16,01 %), pour ensuite baisser à 3.174,9 mds de DA en 2023 (- 2,2 %)», a indiqué le ministre lors de son exposé. En effet la hausse du budget d’équipement a concerné particulièrement les secteurs lourdement touchés par la crise sanitaire, à l’instar du secteur de la santé.
Samira Takharboucht