«Le Maroc ne cesse d’imputer, depuis de longues années, ses problèmes à l’Algérie»

Décolonisation

L’universitaire Ahmed Adimi, professeur à la faculté des Sciences de l’information et de la communication de l’Université d’Alger 3 a fait état, avant-hier mardi de fausses informations sur l’Algérie diffusées par le Makhzen marocain.

«Le Makhzen marocain mène actuellement une guerre médiatique et électronique contre tout ce qui est algérien ou sahraoui en diffusant de fausses informations notamment avec le développement des technologies de l’information en pensant qu’il y ait un danger de ce côté», a indiqué à l’APS, cet universitaire, soulignant qu’il est soutenu par la France et l’entité sioniste. Le Maroc, a-t-il dit, ne cesse d’imputer, depuis de longues années, ses problèmes à l’Algérie. «Le développement des technologies de l’information a permis l’émergence à travers le monde d’une guerre de l’information qui pourrait causer des dommages graves et à distance, et c’est ce que le Makhzen tente d’atteindre», a observé Ahmed Adimi, professeur à la faculté des Sciences de l’information et de la communication de l’Université d’Alger 3.
Considérant que le danger de cette guerre médiatique menée par le Makhzen réside dans le fait qu’elle répande de fausses idées et informations ciblant l’Algérie. Dont, a-t-il poursuivi, on ne connaît même pas la source, d’autant qu’elle a su renforcer sa force et imposer sa présence. Elle vise également, a ajouté Ahmed Adimi, le Sahara occidental vu la grande activité des Sahraouis, notamment après la fermeture de la brèche d’El-Guerguerat ce qui affecte les activités du Makhzen de trafic de drogue. Soulignant, au passage, l’impératif de créer des «Bataillons» de blogueurs pour servir de «forces spéciales» qui jouent leur rôle dans la guerre de l’information à l’instar des autres pays, pour, a-t-il dit, contrer cette guerre électronique. En répondant ou exigeant la fermeture de ces sites.
«Le retard de l’Algérie dans la création de ces ‘’bataillons’’ a laissé le champ libre au Maroc, ce qui permet de falsifier les faits pour nuire à la réputation de l’Etat», a encore ajouté Ahmed Adimi. Fin septembre dernier, le Maroc a, par la voix du chef du Gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, accusé l’Algérie d’avoir «délaissé la gestion des camps de réfugiés» sahraouis de Tindouf à «un groupe séparatiste armé». C’était lors de son intervention préenregistrée et diffusée à l’occasion de la 75ème session de l’Assemblée générale des Nations unies.
R. M.