Des députés favorables à l’application de la peine capitale

Crimes de kidnappings

Pour dissuader les auteurs de kidnappings de commettre leurs crimes, la peine capitale doit être appliquée. C’est ce qu’ont demandé plusieurs députés qui ont intervenu lors du débat autour du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d’enlèvement, au cours d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) présidée par Slimane Chenine, président de l’Assemblée.

Après la présentation du projet de loi, en début de séance, par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, les députés ont salué le contenu du projet de loi qu’ils ont qualifié «d’important». Ils ont exprimé «leur plein soutien» à l’ensemble de ses dispositions, et ont relevé l’impératif de la «mise en œuvre» effective des sanctions prévues dans ce projet de loi, exigeant «l’application des peines maximales, y compris la peine capitale, à l’encontre des auteurs de ce genre de crimes» en vue de les dissuader et de réduire le nombre de ces crimes qu’ils qualifient de «dangereux et étrangers» à la société algérienne».
Les députés ont par ailleurs affirmé que «l’Algérie est un Etat souverain et libre d’appliquer les sanctions contenues dans les dispositions de ses lois, notamment en ce qui concerne l’application de la peine capitale, pour la mise en œuvre effective de l’autorité de l’Etat et de la loi et la restauration de la confiance du citoyen qui sont, selon eux, plus prioritaires que le respect des accords internationaux en tant qu’obligation morale conclus à une certaine conjoncture traversée par l’Algérie».
Des députés ont mis l’accent sur l’importance d’élaborer des études socio-économiques élargies et approfondies à même de déterminer les causes des crimes de kidnapping, outre le nécessaire renforcement des mécanismes de signalement de ce type de crime. Pour sa part, la Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés a appelé dans son rapport préliminaire au «durcissement des peines et à la séparation de certaines infractions pénales établies, en leur consacrant des clauses distinctes, en raison d’une différence dans leur définition telles que la sorcellerie et la vengeance».
Elle a en outre souligné que ledit projet «prévoit des procédures prohibitives et globales qui s’inscrivent dans le cadre des missions intrinsèques au secteur de la justice, pour une loi garantissant la sécurité des personnes et des biens et la préservation des droits des individus (…)», réaffirmant «l’engagement» des représentants du peuple dans cette démarche visant à dissuader les ravisseurs.
L. A.