«La médecine nucléaire est en plein développement en Algérie»

3e congrès maghrébin de médecine nucléaire

Le président de l’Association algérienne de médecine nucléaire libérale (Aamnl), Dr Mohamed Sadreddine Bourouba, a exprimé avant-hier à Alger, sa satisfaction quant au degré de développement de cette spécialité en Algérie.

«La médecine nucléaire est en plein développement en Algérie, aussi bien dans le secteur public que privé. Actuellement, nous comptons 49 centres dédiés à cette spécialité, répartis à travers le territoire national, dont 60 % dans le privé», a déclaré Dr Bourouba lors de la tenue, en mode virtuel, du 3e congrès maghrébin de médecine nucléaire. A l’occasion, M. Bourouba a souhaité, toutefois, le renforcement de cette spécialité en matériel d’imagerie médicale destiné à la cancérologie et à la cardiologie. Après avoir relevé l’existence de «compétences nationales avérées» dans le domaine de la médecine nucléaire, il a fait savoir que le premier service dédié à cette spécialité remonte à 1978, celui relevant du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) à l’hôpital Mustapha Bacha d’Alger.
L’Algérie gagnerait à pallier le retard qu’elle enregistre s’agissant du matériel radioactif importé et très demandé en cancérologie, poursuit le spécialiste déplorant, à ce propos, l’existence d’un seul PET-Scan pour toute la population. A ce sujet, le président d’Aamnl a fait savoir que cette méthode d’imagerie médicale fait considérablement avancer le diagnostic et le traitement en cancérologie et cardiologie. Il a précisé que le seul centre qui dispose de cette technique dépend du secteur privé et se trouve à Tizi-Ouzou, appelant à la multiplication de ce type de technique médicale, d’autant plus, relève-t-il, que le «plan national cancer» a préconisé cette mesure afin de pallier les lacunes en matière de prise en charge des cancéreux.
Abordant la thématique du congrès, Dr Bourouba a expliqué que cette rencontre de deux jours porte sur l’application des techniques de diagnostic et de traitement de la médecine nucléaire aussi bien en cancérologie qu’en cardiologie, alors qu’un volet a été consacré à la relation entre l’intelligence artificielle et la médecine nucléaire. D’autre part, la forme virtuelle de cette rencontre scientifique, imposée par la conjoncture sanitaire particulière, représente un «enjeu technique», a estimé le même spécialiste, précisant que cet aspect a été pris en charge par le Centre de recherche sur l’information scientifique et technique (Cerist) en assurant la liaison entre les différents intervenants depuis l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.
Le 3e Congrès maghrébin de médecine nucléaire est parrainé par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en collaboration avec le Commissariat à l’énergie atomique (Comena). Il convient de rappeler qu’un service de médecine nucléaire, a été mis en service au début de l’année au Centre régional anticancéreux (CAC) d’Ouargla, afin d’améliorer la prise en charge des cancéreux dans les régions du Sud.
Ce nouveau service a été doté d’équipements médicaux de haute technologie, consistant en deux appareils «caméra-gamma» et le labo-chaud, ainsi que des salles de traitement. Selon le directeur de l’établissement public hospitalier EPH-Mohamed Boudiaf’ d’Ouargla, Tarek Belbey, Cette structure devra épargner aux malades, grâce aux prestations de diagnostic et de traitement en médecine nucléaire offertes et traduisant les efforts déployés par les pouvoirs publics pour améliorer la prise en charge médicale, les déplacements hors wilaya pour ce type de soins.
Manel Z.