L’épidémie des «fake news» sur le Coronavirus explose

L’hôpital Mustapha Pacha n’a pas fermé ses portes

Depuis plusieurs semaines, tout comme l’épidémie du nouveau Coronavirus, les fausses informations sur les réseaux sociaux au sujet de la virulence du virus se propagent de manière virale et influençant l’opinion publique, pas uniquement, même les médias locaux.

Certains médias relaient ces informations «infondées» sans vérification des sources de l’information, contraignant les personnes impliquées d’apporter des démentis. C’est le de l’information diffusée sur les réseaux sociaux concertant la fermeture de l’hôpital Mustapha Pacha et celle sur l’éventuel limogeage d’un médecin à Jijel après avoir sollicité «l’aide de la diaspora algérienne». De fausses informations démenties quelques heures après leur reprise et diffusion par certains médias. Quelques heures après la publication de l’information par certains relais sur la fermeture de son établissement, le Directeur général du CHU Mustapha Pacha, Bennana Abdeslam a démenti.
Il a affirmé, dans la même journée, samedi 14 novembre, que «l’établissement n’avait pas fermé ses portes et fonctionnait normalement», ajoutant que «les soins y sont prodigués de façon normale 24h/24h». Il a assuré que «l’établissement a accueilli, en outre, 48 personnes dans le cadre des contrôles médicaux périodiques et que l’hôpital comptait 300 lits pour les malades atteints de Covid-19 et 90 autres en réanimation», selon les déclarations rapportées par l’Agence presse service. Depuis le début de l’épidémie du Covid-19, les «fake news» sur le Coronavirus circulent sur les réseaux sociaux déformant l’actualité et discréditant les décisions de lutte anti-Covid-19. Les victimes des «fausses informations», ces derniers temps, touchent plus le corps médical et les institutions publiques.
Un médecin exerçant dans un hôpital dans la wilaya de Jijel a dû démentir, à son tour, l’information liée à son limogeage par le wali sous prétexte de «son appel à l’aide de la diaspora algérienne». Une autre «information erronée» largement reliée sur les réseaux sociaux et par certains médias, notamment, électroniques. Plusieurs pages «facebook» ont repris cette fausse information, suscitant l’indignation des internautes et provoquant un élan de solidarité avec ce médecin, qui a démenti la véracité de l’information et a pointé la médiocrité de ceux qui ont rédigé et diffusé l’information. Ce phénomène a pris de l’ampleur ces derniers mois, et ce, malgré les mises en garde des pouvoirs publics contre «le fléau des fake news» et leur impact sur l’opinion publique.
Samira Takharboucht