L’Institut Pasteur effectuera tous les contrôles

Vaccin anti-Covid

Tous les vaccins, sérums et produits biologiques qui rentrent sur le territoire national sont systématiquement contrôlés au niveau du laboratoire de contrôle des produits biologiques de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), a assuré la doctoresse Fouzia Benguergoura, qui dirige ce laboratoire, unique à l’échelle nationale.

Le vaccin anti Covid-19, après sa réception, subira toutes les étapes de contrôle avant sa mise sur le marché. Le contrôle des documents techniques ne prendra pas beaucoup de temps, mais ce qui peut prendre du temps, fait-elle remarquer, c’est la mise au point des techniques et quel équipement acquérir la formation à ces techniques. La responsabilité du laboratoire dans la déclaration de la conformité du vaccin est lourde, pour l’assumer, il faut en avoir tous les moyens, insiste-t-elle. Le contrôle se fait sur tous les paramètres qui permettent de déterminer l’efficacité du vaccin, son innocuité, et sa qualité. Un vaccin qui n’a pas été contrôlé ne peut pas être mis sur le marché, c’est la réglementation algérienne qui l’exige, explique-t-elle sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, dont elle était, hier matin, l’invitée de la rédaction.
Il faut absolument avoir un certificat de conformité, insiste-t-elle, pour mettre un vaccin sur le marché et que la population algérienne puisse en bénéficier. La doctoresse Fouzia Benguergoura explique encore que lorsqu’un vaccin est importé, en général par le biais d’un appel d’offres, l’Algérie exige dans un cahier des charges, les spécifications techniques qui concernent ce vaccin, ainsi que les documents techniques qui comportent toutes les procédures de contrôle. Quand il s’agit d’un vaccin nouveau, poursuit-elle, le laboratoire de l’IPA met au point la technique qu’il faut après avoir vérifié la disponibilité de l’équipement, sinon, l’acquérir ou mettre au point des techniques qui pourront donner le même résultat que celui du producteur du vaccin.
Elle rappelle que l’IPA est lui-même, un producteur de vaccins depuis des décennies et il a acquis l’expérience et surtout la compétence pour le contrôle de qualité des vaccins. Elle fait savoir que l’IPA dispose de moyens mais pas de tous les moyens comme les grands producteurs qui disposent d’une très haute technologie dans le contrôle de qualité de leurs produits. Elle estime que la responsabilité de dire que c’est un vaccin qui est bon, et d’émettre un certificat de conformité pour le mettre sur le marché algérien, exige d’en être sûr, pour cela il faut avoir les moyens de faire le contrôle correctement.
Elle fait observer que parfois, il ne s’agit pas de gros équipements, mais de petits matériels et met l’accent surtout sur les réactifs dont l’approvisionnement doit être pérenne et ne doit pas être interrompu. A propos du statut de laboratoire de référence, elle fait savoir qu’il répond à un cahier des charges et, ajoute-t-elle, son laboratoire ne satisfait pas à toutes les clauses de ce cahier des charges.
L. A.