Retard dans la matérialisation des projets

Tourisme/ SDAT 2030

Pour tenter de relancer le tourisme algérien à partir de divers pays européens, quinze cadres et agents de l’Office National Algérien du Tourisme (ONAT) sont partis s’inspirer en Espagne. C’était à l’occasion de la 40ème édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV).

Argumentant leur participation à une aussi importante manifestation organisée du 22 au 26 janvier à Madrid (Espagne) sous le sceau du «Salon Fitur Madrid», les responsables algériens avaient souligné qu’elle s’inscrivait dans le cadre de la relance et la promotion de la destination Algérie sur les marchés internationaux. Ils avaient également argumenté la mise en œuvre des orientations du plan d’action contenu dans le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique (SDAT) 2030. Ce dernier est censé stimuler globalement la stratégie de promotion et de développement du tourisme en Algérie. Ni l’un, ni l’autre de ces deux objectifs n’a été entamé six mois après avoir été tracé. Ce que dénoncent plusieurs syndicats espagnols dont celui des résidences de tourisme et appart ‘hôtels (SNRT) au titre de partenaire contractuels des Algériens.
Contacté téléphoniquement, la représentante de ce groupement social qui regroupe 40% des exploitants professionnels de résidences conçues pour permettre l’hébergement touristique, loisirs ou affaires en terre ibérique a indiqué : «que malgré une situation véritablement désastreuse pour les animateurs de la filière, nous ne perdons pas espoir. Le secteur peut rapidement renaître pour peu que les pouvoirs publics nous accordent une aide financière» ont-ils affirmé. A ces objectifs, devait s’ajouter l’opération mise en relief du caractère spécifique appliqué par les Espagnols sur différents types de tourisme. D’où, les appréciations clairement énoncées quant au potentiel touristique dont le désert qui se distingue par sa beauté unique et exceptionnelle au niveau de toute la région méditerranéenne.
Les opérateurs touristiques espagnols ont, dans ce cadre, animé plusieurs ateliers consacrés aux différents sites et métiers d’artisanat. Ils sont destinés à attirer des visiteurs d’ici et d’ailleurs pour faire connaître les traditions du pays. Il est aussi prévu d’intensifier les contacts avec les opérateurs touristiques étrangers en vue de découvrir la beauté naturelle de l’Algérie et de sa promotion comme destination touristique à travers une série de vidéos et de photos et la distribution de guides contenant des cartes et des CD. Ce qui justifie l’appel au retour de l’ONAT sous tutelle du ministère du Tourisme et de l’Artisanat ainsi que le changement fondamental dans ses statuts et ses missions sur décision du Conseil des participations de l’État (CPE) avec les résultats négatifs que l’on sait. Ils sont bien mis en relief par le secteur de l’hôtellerie confronté à une crise socio-économique sans précédent pour cause de pandémie du Coronavirus.
«Prétextant une crise économique, d’autres annoncent des compressions d’effectifs pour motif économique dans presque tous les secteurs de l’hôtellerie». Le patronat du secteur de l’hôtellerie n’a même pas fait cas des milliers de licenciés mais il a affirmé que si l’on n’y prenne attention  le secteur risque de licencier des milliers d’autres. L’opération a été déjà entamée sous prétexte de pandémie. Ces propos d’un des décideurs du secteur ont été confortés à maintes reprises par le secrétaire général du syndicat. Il va plus loin en accusant certains propriétaires d’hôtel de profiter de la pandémie pour s’enrichir. Il rappelle que lorsque celle-ci commençait à asphyxier certains complexes hôteliers, l’Etat avait mis en place des mesures barrières avec plusieurs centaines de milliards DA.
Comme il a appelé à veiller aux missions de contrôle destinées à permettre de s’enquérir des conditions de travail des travailleurs. Ce qui n’a pas empêché d’autres cadres dirigeants et syndicalistes de parler de la nécessité du retour de l’Onat. «Le CPE a décidé de son rattachement au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, et, enfin, «l’orientation de ses missions statutaires en direction du développement du tourisme réceptif et du tourisme interne ainsi que la promotion de la destination Algérie», ne cesse-t-on de répéter. Ces décisions devraient être prises sur la base d’un plan préalablement tracé par le ministère du Tourisme.
Ce plan, explique-t-on, vise l’encouragement d’investissement dans le domaine du tourisme, en offrant toutes les commodités. Pour ce faire, l’Onat s’est mis à développer ses capacités et ses ressources. Il s’agit-là, entre autres, de la mise en œuvre d’un plan de développement de la ressource humaine axé sur les nouvelles missions, des investissements en infrastructure d’hébergement et de vente ainsi qu’en moyens de transport. Selon ce plan, l’Onat doit s’adapter graduellement à son nouveau contexte.
A. Djabali