Boukadoum appelle à hâter la mise en œuvre de l’Accord d’Alger

Mali

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, l’Algérie juge très encourageants, les derniers développements dans la situation au Mali, à travers l’inclusion de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, dans la Charte et la Feuille de route de la Transition, ainsi que l’implication des mouvements signataires dans le processus de la mise en place des organes de la Transition et plus particulièrement leur entrée au Gouvernement.

«Je réitère aujourd’hui l’engagement de l’Algérie, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale et de présidente du Comité de suivi de l’accord de paix (CSA), à tout entreprendre pour poursuivre la mise en œuvre de l’Accord durant cette période délicate», a déclaré, lundi, Sabri Boukadoum à l’ouverture de la 41e session ordinaire du CSA tenue à Bamako. Le chef de la diplomatie algérienne, a rappelé que le Président Abdelmadjid Tebboune, a souligné tout l’intérêt qu’il attache à l’application intégrale de l’Accord en tant que seule voie à même de permettre au Mali de préserver durablement sa stabilité et de relever les défis multiples auxquels il fait face.
A ce propos, il a noté que «l’Algérie qui a déployé d’importants efforts pour la stabilisation du Mali à travers la conclusion de l’Accord, et pour la préservation de la stabilité de ce pays frère durant les derniers mois, s’est engagée à apporter son accompagnement à la Transition en cours». Dans ce contexte, «il serait important que vos travaux aboutissent dans un temps raisonnablement court au parachèvement de la mise en œuvre des actions prioritaires héritées des sessions précédentes», a dit le ministre en s’adressant aux participants. «Nous pensons que le contexte actuel offre une excellente opportunité pour que la Partie malienne se projette sur les étapes restantes de la mise en œuvre de l’Accord à travers l’élaboration d’une nouvelle feuille de route adaptée aux objectifs et au calendrier de la Transition», a-t-il préconisé à ce propos.
Le ministre des Affaires étrangères relève que «la mise en œuvre de l’Accord reste intimement liée à son environnement. Un environnement déjà complexe aux plans communautaires, sécuritaires, politiques et économiques, auquel est venu se greffer une crise sanitaire du Covid-19». Il souligne la persistance de la menace terroriste et d’une myriade de fléaux connexes. Il appelle à la contribution des partenaires pour l’accompagnement des programmes destinés à l’amélioration des conditions de vie des Maliens, à l’encouragement du retour des réfugiés et à la réinsertion des ex-combattants dans la vie socio-économique.
L. A.