Le PM malien insiste sur la mise en œuvre de l’Accord d’Alger

Transition au Mali

Le Premier ministre malien, Moctar Ouane, a insisté lundi sur l’importance d’«inclure tous les segments de la nation malienne à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR), issu du processus d’Alger, pour un processus véritablement inclusif, apaisé et plus efficace.

M.Ouane, a affirmé, dans un discours prononcé lors de l’ouverture des travaux de la 41e session ordinaire du Comité de suivi de l’Accord (CSA) au siège de la MINUSMA à Bamako, que «le moment est sans doute venu d’insuffler un nouvel élan au processus de paix», ajoutant que la durée relativement courte de la Transition (18 mois) «exige de faire des choix et de définir des priorités claires dont la mise en œuvre donnera un nouvel élan à l’APR». Pour cela, «il faudrait l’engagement sans faille de toutes les composantes de la nation malienne», a-t-il insisté.
Le Premier ministre malien a indiqué, dans ce sens, que la mise en œuvre «intelligente et diligente de l’APR», qui en constitue un des piliers, figure en bonne place dans la Feuille de route de la transition adoptée à l’issue des concertations nationales des 10, 11 et 12 septembre 2020 et elle demeurera une priorité pendant la transition. Le Chef du gouvernement malien s’est dit «conscient des attentes légitimes des concitoyens et des contraintes temporelles», invitant les participants à réfléchir prioritairement aux quatre points pour permettre de réaliser des avancées qualitatives.
En premier lieu, souligne M. Moctar Ouane, «il y a la question de la redynamisation du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR)». Il a affirmé que le gouvernement accordera toute l’importance nécessaire à la réalisation de cette priorité car l’ineffectivité du DDR maintient le pays dans une spirale de violence dangereuse pour la cohésion sociale et la réconciliation. Concernant le deuxième point, il porte sur l’accélération des réformes politiques et institutionnelles : à cet égard, il a rappelé que la Feuille de route de la Transition consacre un axe entier à la prise en compte des réformes politiques et institutionnelles.
Quant au troisième point, il plaide en faveur d’un soutien aux actions de développement : la situation des écoles qui est particulièrement préoccupante, environ 25% des établissements sont fermés et plus de 115.000 enfants affectés. Le Premier ministre a exprimé sa «satisfaction après l’annonce faite par le Commissaire Paix et sécurité de l’Union africaine, de la création, sous l’égide de l’UA, d’un Groupe de soutien à la Transition au Mali incluant des partenaires bi et multilatéraux du Mali». Au quatrième point, il a souligné que la relance du chantier de la réconciliation nationale est une priorité stratégique majeure de la Transition telle que stipulée dans la Feuille de route adoptée à l’issue des concertations nationales de septembre 2020. A cet effet, il a évoqué les questions de justice transitionnelle et la création des conditions favorisant le retour des déplacés et des réfugiés.
R.I/Agence