Près de 3.000 personnes ont bénéficié d’un dépistage dans des zones d’ombre

Relizane

Près de 3.000 personnes de différentes tranches d’âge ont bénéficié d’un dépistage du diabète et de l’hypertension artérielle dans des zones d’ombre à travers sept wilayas du pays, a indiqué dimanche la sous-directrice chargée des maladies chroniques au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr Djamila Nadir.

Coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, l’opération qui s’est étalée du 4 septembre au 7 novembre a bénéficié aux habitants des zones d’ombre des wilayas de Bordj Bou Arreridj, Biskra, M’sila, Djelfa, Laghouat, El-Bayadh et Naâma, lesquels n’ont pas eu accès aux soins de santé en raison de la propagation de l’épidémie de Covid-19 et faute de moyens de transport. Organisée par le ministère de la Santé, en coordination avec la clinique mobile «chemin de la prévention», et avec la participation du réseau algérien des jeunes dans les zones d’ombre, l’opération a été supervisée par des équipes médicales et paramédicales spécialisées dans le dépistage de l’hypertension artérielle et du diabète, deux maladies à forte prévalence en Algérie, surtout chez les personnes âgées. Elle a ainsi permis de prendre en charge 292 diabétiques et 303 hypertendus et de diagnostiquer le diabète chez 56 personnes de l’échantillon et l’hypertension artérielle chez 119 personnes. Il ressort des résultats que beaucoup d’entre eux souffrent de neuropathies et du pied diabétique. Réalisée dans le cadre du partenariat entre les secteurs public et privé, l’opération «participe à l’amélioration de la prise en charge des patients et à la mise en œuvre des mesures préventives, qu’il s’agisse de faire face à l’épidémie de Covid-19 ou de protéger la population contre les maladies chroniques», a souligné Dr Nadir. Elle permet également d’intensifier les efforts visant à améliorer la qualité des soins au profit des habitants de ces régions et à les sensibiliser aux risques des maladies chroniques, d’intégrer ceux d’entre eux qui ignorent leur maladie dans le réseau de soins et de réhabiliter les structures de santé de proximité qui jouent un rôle majeur dans la santé de base, a ajouté la responsable. Contactés par visioconférence, les différents intervenants ayant supervisé l’opération dans les zones d’ombre cibles ont souhaité qu’elle soit étendue à d’autres régions du pays.
R.R/Agence