Un durcissement des mesures de prévention n’est pas à écarter

Le nombre de contaminations ne cesse d’augmenter

Le président de l’Ordre national des pharmaciens d’officine et membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), Dr Abdelkrim Touahria a fait état, hier mardi à Alger, d’un probable recours, dans les prochains jours, par le gouvernement, au durcissement des mesures de lutte contre le Coronavirus (Covid-19).

«De nouvelles mesures de prévention et de protection, plus strictes, seront envisagées très prochainement face au rebond de cette épidémie du Coronavirus (Covid-19)», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la radio algérienne, dont il était l’invité de l’émission «La matinale», Dr Abdelkrim Touahria a pointé du doigt le non-respect des mesures barrières et des règles sanitaires en vigueur, sans cesse recommandées, afin d’éviter la propagation de la Covid-19. «Les dernières dispositions supplémentaires de renforcement des mesures de prévention et de protection, engagées par les pouvoirs publics dans la gestion de la crise sanitaire, décidées par le gouvernement, en vigueur depuis hier mardi, s’appuyaient sur des enquêtes épidémiologiques», a affirmé le président de l’Ordre national des pharmaciens d’officine.
Des mesures, a poursuivi Dr Abdelkrim Touahria, qui pourront être appliquées, dans les prochains jours, dans les wilayas, jusque-là épargnées. Suivant, a observé ce membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19, les résultats des enquêtes épidémiologiques qu’entreprennent des équipes médicales. Evoquant le vaccin contre la grippe saisonnière, le président de l’Ordre des pharmaciens fera remarquer que comparativement aux années précédentes, il y a un engouement particulier pour la vaccination antigrippale et ce au vu du contexte sanitaire que connaît le pays. «Le vaccin contient du tétravalent et il est composé de quatre souches pour une meilleure protection», a révélé Dr Abdelkrim Touahria, rappelant que le Coronavirus (Covid-19) est un virus respiratoire qui se propage de façon assez rapide dans un climat froid et certains citoyens expriment une certaine crainte d’être contaminés par le Coronavirus et le virus de la grippe ce qui compliquerait fortement leur état de santé.
Tout en relevant que les quantités de ce vaccin contre la grippe saisonnière sont insuffisantes, l’invité de l’émission «La matinale» a observé que la disponibilité de ce vaccin dans les pharmacies d’officine cause un souci. D’autant que, a-t-il dit, nous avons énormément de mal à gérer les quotas dont nous avons été destinataires cette année et qui restent très insuffisants en raison de la campagne de sensibilisation axée sur les malades chroniques, les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants. «La quantité qui devait être importée est de 1,8 million d’unités dont une partie destinée aux structures de santé publique et l’autre distribuée aux pharmacies d’officine», a-t-il poursuivi. Les autorités sanitaires, a encore observé ce membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), ont promis aux pharmaciens qu’elles mettront à leur disposition d’autres quotas de vaccin antigrippal dans les jours à venir pour répondre à la demande grandissante.
Rabah Mokhtari