L’accord de recapitalisation de la Société africaine d’investissement en énergie approuvé

39e session ordinaire du Conseil des ministre de l’APPO

Le Conseil des ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) a approuvé, à l’issue de sa 39e session ordinaire tenue jeudi passé à Niamey (Niger), l’accord de recapitalisation de la Société africaine d’investissement en énergie (Aeicorp).

Celle-ci est une institution financière créée par l’organisation dans le but de mobiliser des fonds pour le développement du secteur énergétique africain. En effet, le Conseil des ministres de l’APPO a adopté à l’unanimité une résolution portant approbation de l’accord cadre entre l’Aeicorp et Afrexim Bank et l’autorisation de la signature du document sous les auspices du ministre des Ressources pétrolières et minérales de l’Egypte.
Le Conseil a tenu, dans ce cadre, à «féliciter le ministre égyptien des Ressources pétrolières et minérales d’avoir conclu avec succès les négociations avec Afrexim Bank», selon le document final des résolutions, signé par le président de l’APPO, Foumakoye Gado, au nom des membres du Conseil des ministres. En outre, le Conseil a approuvé la somme recommandée de 1.828.477 euros pour les opérations des secrétariats durant 2021 avec la contribution des pays membres calculée selon la formule approuvée par les résolutions de la 36e session ordinaire, et payable au plus tard le 31 mars 2021.
Le Conseil a adopté, également, la recommandation d’avoir un cycle budgétaire de 3 ans pour le secrétariat à partir de 2024. A propos du 1er sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, il a été décidé d’organiser cet événement, au cours du mois de juillet 2021 à Brazzaville «sous réserve de l’évolution de la situation de la pandémie de la Covid-19». Par ailleurs, le ministre de l’Energie, Abdelamadjid Attar a appelé à l’occasion les pays de l’APPO, à s’engager dans un effort «commun et solidaire» pour faire face aux défis énergétiques du continent, notamment ceux liés à la pandémie Covid-19.

«Cette récession a mis à nue la faiblesse de nos systèmes de développement surtout quand ils sont basés sur une rente unique, particulièrement les hydrocarbures», a estimé, M. Attar, dans ce sens. A ce sujet, le ministre a appelé les pays du continent à se préparer à l’après-Covid-19 qui sera, selon lui, caractérisé par des nouvelles règles de fonctionnement. Sur l’ordre du jour de la réunion de Niamey, le ministre a souligné l’importance de lancer en «urgence» l’étude commandée par le Conseil des ministres de l’APPO sur l’avenir de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique à la lumière du Covid-19 et de la COP 21.
Cette étude devrait ainsi permettre au pays de l’Organisation d’avoir une vision sur les perspectives de l’industrie pétrolière et gazière en Afrique au cours des 25 prochaines années, a-t-il soutenu. Sur ce point, M. Attar a proposé d’installer un comité ad hoc chargé du projet afin d’élaborer un cahier de charges concertés, avant de répartir les tâches à entreprendre entre les pays, quitte à ce que chacun les fasse par ses propres moyens ou les sous-traiter à sa convenance.
Lors de son intervention dans ce Conseil, le ministre a mis en exergue l’importance de réunir les sociétés pétrolières et peut être aussi énergétiques nationales dans un conclave autour d’un thème relatif aux ressources et à leur usage ou l’évolution de leur usage sur les 25 prochaines années. Cette action permettra, d’après lui, de rapprocher les positions et les points de vue de ces acteurs énergétiques, ainsi que la coopération entre eux, et très probablement de jeter les bases en terme de données pour l’étude de l’APPO.
Manel Z.