La Sonelgaz appelle ses clients à régler leurs factures

Les factures impayées ont atteint plus de 171 milliards de dinars

Les créances impayées de la Sonelgaz  recensées auprès de ses clients ont atteint  171 milliards de dinars au premier semestre de l’année en cours, a fait état, hier, sur les ondes de la radio nationale, Mme. Marzouki Fatma, chargée de la communication de l’entreprise.

Dans sa déclaration Mme. Marzouki a invité les clients de la Sonelgaz à payer leurs factures  afin d’éviter l’accumulation des créances impayées qui pèsent lourdement sur la trésorerie de l’entreprise qui fait face à un important gouffre financier.

«Une série  de mesures de facilitation et divers modes de paiement a été mise en place, notamment, le rééchelonnement des dettes en guise de soutien aux ménages à faible revenu», a-t-elle souligné,  ajoutant que «les clients de la Sonelgaz peuvent contacter les agences commerciales afin d’obtenir un rééchelonnement des dettes avec l’accord mutuel des deux parties, en fonction du nombre de factures impayées». Cette mesure de facilitation a été mise en place afin de réduire la pression sur les ménages, durement impactés par la crise sanitaire et se trouvant dans l’incapacité financière de régler le total de leur facture cumulée durant des mois.
Pour rappel, la Sonelgaz  a cumulé les factures impayées de la consommation énergétique après qu’elle ait décidé, au début de l’épidémie du Coronavirus, de ne pas couper l’approvisionnement en gaz et en électricité de ses clients.
Durant la même période coïncidant avec celle du confinement et l’été, la consommation  domestique de l’énergie a augmenté, de même pour la consommation industrielle. Ce qui explique en conséquence, la hausse des créances impayées de Sonelgaz  qui «ont atteint au premier semestre de l’année en cours plus de 171 milliards de dinars, dont 63% relèvent du secteur privé, y compris les ménages», a relevé la même responsable. En effet, depuis la fin de l’été, Sonelgaz s’attèle à recouvrer progressivement ses dettes à travers le territoire national. Malgré cette situation financière inconfortable de la société, le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a réitéré à maintes reprises qu’«il n’y aura pas d’augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz», affirmant également, qu’«il n’y aura pas de coupure de l’électricité et du gaz durant la période de l’épidémie», invitant toutefois, les clients de l’entreprise à s’acquitter de leur dettes.
Samira Takharboucht