Le Kosovo fait bloc derrière son ex-président, figure de l’indépendance accusée de crimes de guerre

Crime de guerre

Alors qu’il a dû démissionner pour être jugé à La Haye pour «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité», Hashim Thaçi conserve son aura auprès de la population.

Il est 10 heures ce mercredi et Edouard Gashi a réuni quelques-uns de ses copains pour défiler dans des grosses berlines parées de drapeaux arborant des aigles noirs sur fond rouge, le symbole de l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Les véhicules détonnent au milieu de la pauvreté de la vallée de la Drenica, berceau de cette guérilla albanophone qui a combattu les forces serbes en 1998 et 1999. «L’UCK est sacrée et le restera toujours. Il est de notre devoir de montrer notre soutien au président», proclame un camarade devant le petit groupe aligné en rang d’oignons face aux imposantes tombes de la famille Jashari, célèbre dynastie de combattants de l’UCK, dont une cinquantaine de membres ont été massacrés par les Serbes en 1998 et qu’une bonne partie des Albanais du Kosovo voient depuis en martyrs.
R.I/Agence