«Dépasser les domaines de coopération traditionnels»

Zeghmati à la 36ème session du Conseil des ministres arabes de la Justice :

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati a estimé, avant-hier jeudi à Alger, que la situation difficile que vivent les pays arabes à l’instar des autres pays au monde est une occasion pour nous de songer à investir dans les créneaux arabes conjoints. «Les défis futurs qui résulteront de la situation pandémique en cours exigeraient des Etats arabes de dépasser les domaines de coopération traditionnels et d’investir nos potentialités conjointes», a-t-il indiqué.

S’exprimant lors de la 36ème session du Conseil des ministres arabes de la Justice, tenue par visioconférence, Belkacem Zeghmati a relevé que les circonstances actuelles ont contribué à l’obstruction des efforts déployés par les pays de la Ligue arabe et visant principalement à booster le développement et raffermir les compétences locales, pour ne citer que les actions menées dans le cadre de la promotion des droits de l’Homme arabe et de la protection des libertés individuelles et collectives. «Le Conseil des ministres arabes de la Justice est appelé aujourd’hui, plus que n’importe quelle autre institution et plus que jamais, à accomplir un rôle positif face à ces défis, et ce, en dépassant les domaines de coopération traditionnels en vigueur», a insisté Belkacem Zeghmati. Pour le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, la seule solution efficace pour cette conjoncture est d’investir nos propres potentialités conjointes, conformément, a-t-il insisté, aux dénominateurs communs des pays arabes.
Pointant du doigt, à l’occasion, les nouveaux défis émanant de l’expansion de la Covid-19 qui viennent, a-t-il dit, s’ajouter aux anciens défis auxquels font face les Etats arabes dans le cadre du crime organisé, notamment le terrorisme qui représente toujours une véritable menace de notre sécurité et notre stabilité. Evoquant le travail judiciaire, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a insisté sur la nécessité de recourir aux technologies de l’information et de la communication (TIC), qualifiant cette transition d’une réalité qui s’impose. Mais aussi, a-t-il poursuivi, de renforcer les facteurs de cohésion et de solidarité pour, a-t-il dit, réussir à surmonter la situation actuelle, suggérant, à l’occasion, l’inter-connectivité entre les établissements judiciaires des pays arabes.
«Cette démarche permettra de faciliter la communication et le contact, tout en réduisant l’effort et le temps», a-t-il ajouté. Belkacem Zeghmati est revenu, à l’occasion sur les différentes réformes judiciaires engagées récemment par l’Algérie, en tête desquelles l’amendement constitutionnel qui a accordé au pouvoir judiciaire une importance particulière, en renforçant son indépendance et en fixant les règles qui lui garantissent de jouer son rôle de garant des droits et libertés, collectifs et individuels. Citant l’amendement des dispositions du code de procédure pénale relatives à la lutte contre la corruption, le terrorisme et le crime organisé transfrontalier. «Un pôle pénal économique et financier a vu le jour dans le cadre de cette loi modifiée qui stipule également l’élargissement de la compétence en matière de terrorisme et de crime organisé transnational», a encore poursuivi le ministre de la Justice, Garde des Sceaux.
R. M.