Les partis politiques rejettent la résolution du Parlement européen

Droits de l’Homme en Algérie

Plusieurs partis politiques ont réagi à la résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, alors que ce texte est complètement ignoré dans l’opinion publique algérienne préoccupée par d’autres questions bien plus urgentes dans un contexte de pandémie de Coronavirus qui a modifié l’ordre des priorités nationales dans presque tous les pays du monde, à commencer par l’Europe elle-même.

En outre, les Algériens savent que les eurodéputés sont les plus grands champions du «deux poids, deux mesures» en matière de droits de l’Homme. Seuls les partis politiques ont donc donné écho à la cette résolution. Le parti du Front de libération nationale (FLN) et son Groupe parlementaire ont condamné la résolution émise par le Parlement européen sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, la qualifiant d’«odieuse ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie».
«Ces eurodéputés, à qui il semble échapper que l’Algérie est un Etat pleinement souverain qui ne se soumet qu’à la volonté de son peuple libre et qui ne reçoit d’injonction de personne, sont aux abonnés absents dès lors qu’il s’agit des violations et agressions perpétrées au Sahara occidental et n’éprouvent aucun scrupule devant la persistance des souffrances d’un peuple sans défense qui ne demande rien de plus que l’autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unies», a affirmé la formation politique. Pour sa part, le parti du Rassemblement national démocratique (RND) l’a rejetée en bloc en la qualifiant de «fausses allégations».
«Ce type d’ingérence est susceptible de nuire aux relations entre l’Algérie et l’Union européenne car c’est une tentative de porter atteinte à la stabilité dont jouit notre pays par rapport à d’autres Etats européens». Le RND a invité ces eurodéputés à «s’intéresser aux droits de l’Homme bafoués systématiquement dans les territoires palestiniens et sahraouis occupés, ainsi que dans d’autres régions du monde».
De son côté, le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali a qualifié sur ses pages Facebook et Tweeter la résolution du PE «d’atteinte à la dignité des Algériens et de tentative de considérer l’Algérie comme un protectorat». Le Mouvement El-Islah a fait part de «sa vive indignation et de son rejet ferme» de cette résolution, affirmant qu’elle «sert des agendas géopolitiques traditionnels hostiles à l’Algérie».
L. A.