Cinq ans de prison ferme requis contre Ouyahia et Sellal

Affaire Condor

Le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a prononcé, lundi, une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 2 millions de DA, dont 1 million pour le Trésor public, contre les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal poursuivis pour l’octroi d’indus privilèges aux frères Benhamadi, propriétaires du Groupe Condor.

Ouyahia et Sellal sont accusés d’octroi de privilèges injustifiés au Groupe Condor et ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments «GP Pharma» dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah (Ouest d’Alger), laquelle était gérée par l’ancien ministre de la Poste et des Technologies, Moussa Benhamadi, décédé en juillet dernier à la prison d’El Harrach, des suites de la Covid-19. Condor, en sus de l’abus de fonction lors de la conclusion de marchés avec l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis pour l’acquisition de téléphones portables et tablettes auprès du groupe Condor.
Concernant le chef d’accusation de financement de la campagne électorale de l’ancien Président, Abdelaziz Bouteflika pour la Présidentielle d’avril 2019, du reste annulée, pour lequel sont poursuivis Abdelmalek Sellal et Abdelghani Zaâlane en tant que directeurs de campagne, le tribunal a décidé l’extinction de l’action publique. Le Groupe Condor a également bénéficié de facilitations illégales accordées par Ouyahia et Sellal, pour la réalisation d’un centre dédié aux brûlés à Skikda par la société «Travocovia», une des filiales du Groupe.
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