Les associations en appel !

Zones d’ombres

Partout sur le territoire national est mené depuis des mois, un combat de tout instant contre la Covid-19. Mais pas que, il y a aussi l’implication de centaines d’autres personnes dans la création d’entreprises, start-up et autres activités permettant l’espoir de milliers de jeunes.

Dans le lot, il y a celles stimulées par les graves maladies et autres maladies auxquelles elles sont confrontées à laquelle elles sont appelées à faire face en créant ou en intégrant une association caritative. Elles sont des milliers essaimées travers différentes régions du pays et jouent un rôle important dans la mobilisation de la jeunesse algérienne des deux sexes. Il y a celles en charge  de la gestion des mosquées et des zaouïas et d’autres versées dans la recherche scientifique ou celles des parents d’élèves  Leurs activités sont malheureusement mal ou pas du tout suivies au plan médiatique par les ministères ou les wilayas qui, rarement, leur accordent le soutien matériel ou financier attendu.
Pourtant, ces associations sont créées avec pour objectif de contribuer à réduire les inégalités sociales et régionales. Et, avec la lutte menée contre l’implantation des bidonvilles et la prise en charge des zones d’ombre, soutenir les populations les plus vulnérables. Ce qui devrait permettre à ces associations de prendre toutes les dispositions utiles et mieux préparer l’avenir comme cela est projeté dans le programme de prise en charge des  «Zones d’ombre». La situation actuelle a clairement et négativement impacté sur la vie socio-économique des wilayas et des associations. Sur le nombre d’associations recensées, la majorité se bat pour sa survie.

Créées il y a quelques mois avec une couverture  médiatique  qui a rarement dépassé les frontières de leur wilaya respective, quelques associations rejetant le titre d’ONG dont on veut les affubler, crient à l’asphyxie. Leurs membres multiplient les déplacements et les contacts avec les décideurs. Ils tentent  d’obtenir une aide financière dans le cadre d’un programme spécifique ou, lors d’une manifestation quelconque, un sponsoring pour éviter des dépenses majeures. Pour l’heure, les zones d’ombre ne font pas partie de la politique de dispatching des ressources financières des wilayas, des communes et mêmes des entreprises locales. N’en maîtrisant pas les aspects, celles-ci répugnent à ouvrir leur caisse. Ce qui leur impose de se battre davantage pour maintenir en vie leur association.
Profitant de la fin d’année, période propice pour les clôtures des bilans annuels d’activité, elles ont activé. Mais les bénéficiaires sont rares. Y compris dans le milieu des clubs sportifs généralement les premiers à bénéficier de quelque argent nécessaire pour entamer la saison. A ce niveau, les zones d’ombres ont perdu toute énergie. Elles ne peuvent pas être mises à contribution alors que leur participation pèse beaucoup au plan collectif. Les représentants sont nombreux à avoir travaillé pour faire aboutir leur projet d’aide à leur association respective.
Ce qui n’a pas découragé la plupart en charge des dépourvus, des enfants scolarisés ou dans le besoin d’une assistance pour l’acquisition des articles scolaires  et d’autres catégories dans l’attente d’une aide de l’Etat. Il y a ceux qui ont bénéficié du nécessaire en couvertures, équipements médicaux et prises en charge qu’ils ont réussi à obtenir auprès de ministres sollicités par les évènements donc plus exposés par rapport à l’ensemble de l’équipe gouvernementale. L’absence de programmes coordonnés pour chaque secteur dans le cadre d’un plan de développement global où toutes les énergies doivent être mises, a lourdement pesé sur la participation collective de ces symboles de l’aide collective. Avec la prise en charge des zones d’ombres, l’objectif de soutenir les populations les plus vulnérables apparait le plus.
Il permet de repenser le devenir d’une commune ou localité pour donner aux populations ciblées les moyens de s’exprimer et, à travers des projets d’investissement, de sensibiliser sa jeunesse. C’est du reste la conclusion majoritairement exprimée par les acteurs des associations. Elle apparaît dans les états généraux de chacune d’elle. A ce niveau, on a évité, autant que faire se peut, la manipulation en provenance de l’extérieur privilégiant l’accompagnement, l’expertise et le suivi à travers trois axes majeurs qui sont l’éducation, la santé et l’épanouissement personnel, notamment par le sport.
A. Djabali