«L’Algérie fait l’objet d’un flot d’agressions verbales parvenant de France»

Belhimer :

«L’Algérie fait l’objet d’un flot ininterrompu d’agressions verbales qui nous parviennent de France», a affirmé, lundi à Alger, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, suite à la résolution du Parlement européen (PE) sur la situation des droits de l’Homme en Algérie.

«Ces agressions empruntent plusieurs canaux : le Parlement européen, les ONG et leurs rares relais médiatiques et politiques locaux ainsi que les réseaux sociaux et leurs ‘’influenceurs’’ parisiens», a-t-il précisé dans une déclaration à l’APS. Citant le poète russe, Maïakovski, qui, a-t-il dit : «Nous indiquait au siècle dernier, de si belle manière, l’attitude à prendre dans certaines situations : «Je ne mords pas à l’ordure, à l’appât de basses fredaines», il a estimé qu’«une fredaine est définie par le dictionnaire comme ‘’un écart de conduite, une folie de jeunesse, une frasque’’, je dirais aussi ‘’une vulgarité’’ pour décrire le flot ininterrompu d’agressions verbales qui nous parvient de France». Pour le ministre «ce n’est pas la première fois que des lobbies évoluant au sein du Parlement européen tentent vainement d’épingler l’Algérie sur le registre des droits humains et des libertés individuelles, en pondant des résolutions similaires qui, au fil du temps, deviennent ennuyeuses et provoquent un sentiment de ‘’déjà vu’’».
Il a déclaré, à ce sujet : «C’est devenu presque un marronnier qui se répète chaque fin d’année. Une sorte de cadeau de Noël ou de ‘’service fait’’ à l’adresse des commanditaires qui tirent les ficelles de ces lobbies». Il a rappelé, dans ce cadre, la résolution de même nature adoptée par le PE l’année passée, affirmant à ce propos, «qu’en novembre 2019, alors que l’Algérie affairée à réussir ses élections présidentielles pour sortir de l’impasse imposée par l’ancien régime, fait l’objet de critiques acerbes et à tort, de la part de parlementaires européens, censés représentés leur peuples au lieu de jouer aux mercenaires». «L’Algérie vient de se voir de nouveau citée, jeudi 19 novembre 2020, dans un parchemin frappé du sceau de ‘’l’urgence’’. Le document en question dresse un tableau des plus sombres de la situation des libertés et droits de l’Homme dans le pays», a encore indiqué le Porte-parole du Gouvernement.
Il a ainsi réitéré la réaction du ministère des Affaires étrangères à ce sujet, dans le passage où il affirmait que «le PE a cru devoir adopter, selon une procédure dite ‘’d’urgence’’ pour le moins douteuse, une nouvelle résolution sur la situation en Algérie dont le contenu outrancier se résume à un chapelet d’injures et d’avanies à l’endroit du peuple algérien, de ses institutions et de l’Etat algérien». M. Belhimer a affirmé, en outre, que «le PE va jusqu’à tracer, dans le point 8 de sa résolution, la voie à suivre pour les Algériens : la transition politique en cours doit garantir le droit de tous les Algériens, quels que soient leur sexe, leur origine géographique ou ethnique et leur statut socio-économique, y compris des Berbères, à participer pleinement au processus démocratique et à exercer leur droit de prendre part à la direction des affaires publiques».
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