«Aucune date encore n’est fixée pour l’acquisition du vaccin anti-Covid»

Selon le ministre de la Santé :

«Aucune décision n’a encore été prise ni date fixée pour l’acquisition du vaccin anti-Covid». C’est le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, qui le rappelle.

Il a saisi l’occasion d’un entretien accordé, hier matin, à la Chaîne II de la Radio algérienne, dont il était l’invité pour clarifier, encore une fois, la position de l’Algérie concernant le vaccin anti-Covid. Il fait observer qu’il y a plus de 200 laboratoires qui concourent à la production des vaccins anti-Covid vitaux dont les résultats nécessitent un temps pour être rendus disponibles. L’Algérie, ajoute-t-il, est au fait de ce qui se fait en matière de vaccins anti-Coronavirus dans les pays qui sont en avance par rapport à ce sujet et là où ils sont décrits comme efficaces. Si nous entrons dans un débat d’experts, il est impossible que le vaccin soit présent dans les 6 mois», a-t-il fait savoir. La période de préparation du vaccin s’étend de 5 à 10 ans, a-t-il rappelé. Le ministre fait remarquer que le vaccin n’est pas une invention ; après l’avoir préparé et vacciné les gens, ses symptômes apparaissent même après 6 mois, mais, précise-t-il nous sommes dans une situation d’urgence.
Abderrahmane Benbouzid réaffirme que l’Algérie n’importera pas de vaccin non agréé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il réaffirme également que tous les Algériens ont accès aux vaccins acquis, précisant que la primauté est donnée notamment aux personnes âgées, aux malades chroniques, les staffs médicaux et les services de la Protection civile en contact direct avec la maladie. Il appelle, encore une fois, les citoyens au respect des recommandations relatives aux mesures de prévention pour ne pas mettre en danger leur santé, celle de leur famille et de la société. On sait qu’à l’instar d’autres pays africains et du monde, l’Algérie tient à acquérir le meilleur vaccin en matière de qualité, en prenant en compte ses effets secondaires et le coût. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a rappelé l’engagement du Président Abdelmadjid Tebboune, à acquérir le vaccin anti-Covid «au profit de nos citoyens dans les meilleurs délais», tout en indiquant que «le choix du produit, qui revient en premier lieu à l’autorité sanitaire, doit impérativement offrir les gages de qualité, de fiabilité et bénéficier de l’agrément de l’Organisation mondiale de la santé».
Des contacts sont en cours entre les autorités publiques et des laboratoires, des consulats et autres, pour l’acquisition du vaccin dès sa disponibilité, selon les normes sanitaires édictées par l’OMS, a assuré Abderrahmane Benbouzid. Il a rassuré à ce propos que les autorités publiques, attendent de connaître les résultats des tests effectués par les laboratoires concernés afin d’opter pour le vaccin qui sera acquis par l’Algérie, observant que cette démarche, «qui prendra le temps nécessaire, est un processus d’une grande sensibilité en raison, d’un coté, de la diversité des vaccins annoncés et d’un autre côté pour absence d’une vaccination généralisée à l’exception de quelques pays qui ont effectué la troisième phase d’expérimentation sur un nombre limité de volontaires». Il a renouvelé à cet effet l’engagement des pouvoirs publics à choisir le meilleur vaccin en matière de qualité, et ce, en prenant en compte ses effets secondaires et le coût».
La décision d’opter pour un des vaccins se fera sur la base des compétences nationales. Les pouvoirs publics se sont engagés à choisir le meilleur vaccin en matière de qualité, en prenant en compte ses effets secondaires et le coût. Pour information, en Russie, les efforts consentis par les scientifiques du centre de recherches russe Gamaleïa, ont abouti au développement d’un vaccin russe anti-Covid-19 nommé «Spoutnik V» dont l’efficacité a été estimé à 91,4%. La Russie présentera mercredi son vaccin au siège de l’ONU. Sans plus attendre, la Russie a commencé à vacciner ses militaires contre le nouveau Coronavirus vendredi. Au total, plus de 400.000 militaires doivent être vaccinés dans le cadre de cette campagne de vaccination lancée conformément à l’ordre du président Vladimir Poutine. A ce jour, plus de 2.500 militaires ont été vaccinés, et leur nombre doit atteindre 80.000 d’ici la fin de l’année. Début septembre, le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, avait annoncé s’être fait vacciner lui-même avec le vaccin russe «Spoutnik V».
Lakhdar A.