Ou peur excessive d’être séparé de son portable

La nomophobie, dépendance extrême au téléphone portable

C’est la maladie du portable que la plupart ont peur de perdre et de ne plus pouvoir téléphoner ou de ne plus avoir d’informations dans les domaines de la connaissance et sur l’actualité.

Le terme nomophobie fait partie des nouveautés lexicales et ne figure que dans les dictionnaires de la 2ème décennie du 21ème siècle, il vient de l’expression anglaise « no mobile phone » et du mot phobie signifiant la peur ou l’inquiétude ressentie à l’idée de ne plus avoir de portable alors qu’on est dans l’impossibilité de s’en passer. On les voit d’ailleurs les porteurs de téléphones mobiles par leur comportement, ils sont remuants et ont tout le temps la tablette collée à l’oreille car ils sont tout le temps en communication avec des personnes pour débattre de sujets divers, sinon de futilités interminables. Pauvres d’eux qui gâchent leur temps à se téléphoner souvent inutilement et pour dire des blagues amusantes. Il arrive que certains parmi ceux qui meurent d’ennui, appellent des amis qui, eux, n’ont pas envie de parler ; ces derniers leur répondent à contre cœur et le leur font comprendre par un semblant de nonchalance signifiant fatigue ou refus de parler.
Mais toujours est-il que ces détenteurs de portables et tablettes parlent longuement, peut-être à une même personne et sans discontinuer, c’est-à-dire sans limitation dans le temps. On finit par se demander quel peut-être l’objet de leur longue communication tant la discussion est importante et accompagnée de gestes significatifs, cela donne l’impression que les protagonistes traitent d’affaires importantes alors qu’il n’en est rien. Maintenant avec les écouteurs alors que le téléphone est bien dissimulé dans une poche, la plupart d’entre eux étonnent vraiment lorsqu’on les côtoie dans la rue ou dans les transports, ils ne sont nullement gênés pour appeler longuement et à voix haute. Et à côté d’eux, d’autres ont sorti leurs portables. Sur les places publiques, les transports en commun, souvent tout le monde est branché et l’envie de communiquer a tendance à se généraliser. Et le phénomène devient banal au point où plus personne ne trouve étonnant de voir des hommes et des femmes qui passent en parlant seuls alors que si l’on retourne seulement à la dernière décennie du 20ème siècle quand tout le monde se retourne pour voir les curieux individus qu’on considérerait comme des fous.

Ceux qui sont atteints de nomophobie ne se maîtrisent plus
On les voit à leur comportement lorsqu’ils constatent que leur portable ne répond plus ou qu’il est devenu défaillant ou usé à la suite d’un usage exagéré pendant des années. Ils vont droit chez un soi-disant réparateur qui leur fait croire au miracle, il le fait trainer pour finir par avouer qu’il ne peut rien à cette panne. Le nomophobe se tourne vers les vendeurs d’appareils, il est difficile d’en trouver de sérieux proposant des tablettes à des prix avantageux. Vite, il demande conseil à des amis qui l’envoient dans tel ou tel magasin, croyant au miracle, mais en réalité, ils sont tous flibustiers, alors il finit par se décider à acheter chez un vendeur qui garantit pour un an au moins son produit. Dans ce monde des portables, il y a des vendeurs arnaqueurs qui garantissent, mais verbalement, et un fois qu’ils ont encaissé, c’est au petit bonheur ; donc dans tous les cas de figure, il faut se méfier.
Ceux qui se font arnaquer dans ce domaine, payent les yeux de la tête, car il leur faut un téléphone portable et au plus vite, même s’il faut emprunter, on voit bien qu’il s’agit là d’une vraie maladie et incurable pour le moment. Une fois le nouveau portable acquis, on retrouve sa thérapie et on se remet immédiatement à manipuler sans discontinuer les touches, on oublie tout le monde pour un temps, la tablette merveilleuse, c’est plus intéressant, elle nous fait rentrer dans des univers inimaginables, on fouine pour aller à leur découverte, sinon, pour se détendre, on se met à téléphoner à des amis, à des parents qui ont du temps à perdre car pour ces cas pathologiques, seules les communications interminables les satisfont et c’est pour eux des bols d’oxygène qui leur redonne de la force et de l’espoir.

Chacun des cas pathologiques porte sur son visage des marques de son état d’âme
Ils sont vite remarqués les cas normaux, ils téléphonent pour affaire et ils terminent très vite et quand ils reçoivent un appel, c’est pareil, ils répondent et juste le temps de convaincre leur partenaire, il n’y a nulle exagération. Le nomophobe, au contraire, téléphone sans arrêt et lorsqu’il y a une interruption, il reprend immédiatement. Avec l’option, hedra batel, il peut aller à l’infini et tous les jours. Cette catégorie de personne est reconnaissable d’après leur visage tendu, par exemple lorsqu’on téléphone sous l’effet de la colère. Les propos tenus par l’envoyeur sont d’ailleurs des indicateurs du sujet de discussion. Comme si son partenaire était devant lui, il fronce les sourcils. La personne détendue, au contraire, parle avec les lèvres arrivant aux extrémités du visage dénote un large sourire qui en dit long sur le bonheur intérieur de celui qui téléphone, il doit en être de même pour son correspondant devant jubiler de joie et cela durant une bonne partie de la communication.
Le visage crispé de quelqu’un au téléphone indique qu’il est en mauvaise posture et ne sachant que dire à un partenaire qui le presse de questions pour l’inciter à répondre favorablement. Quand au visage pensif de celui qui téléphone signifie que la personne est préoccupée par des problèmes personnels divers sans solution pour le moment en raison de leur complexité. Et des cas, il y en a en grand nombre, on ne pas tous les recenser. Ces personnes atypiques accrochées au téléphone portable, méritent une cure de désintoxication qui les débarrasse du mal qui les fait souffrir sans qu’il s’en rende compte. Ajoutez à ces mordus du portable, les malades de l’ordinateur qui s’enferment dans leur chambre durant de longues heures à regarder je ne sais quoi. Ils s’enferment des années gâchant peut être leurs plus belles années de leur vie à regarder d’autres univers qui les font jouir un temps, mais qui les mettent dans une impasse sans le savoir. Si jamais l’ordinateur s’arrête pour des raisons techniques, ils accusent les membres de sa famille d’être à l’origine de la panne.
Ils le confient à un réparateur. Et si ça marche, tant mieux, sinon, ils achètent un nouveau micro car ils ne peuvent pas s’en passer. Ils le sur-utilisent jusqu’à usure totale, oubliant qu’un appareil a besoin d’être ménagé, mais si on le manipule de longues heures consécutive, il se fatigue et il s’arrête, après on accuse telle ou telle personne d’avoir travaillé dessus. Les malades du portable comme ceux de l’ordinateur sont atteints de la même pathologie, ils méritent tous d’aller se faire désintoxiquer dans un centre spécialisé pour recouvrer leur santé, et mesurez l’ampleur des dégâts qu’ils se sont causés inconsciemment sans compter le temps précieux, à jamais perdu que cela a entrainé.

Avant, la vie était plus simple et plus saine
Le portable et l’ordinateur sont des outils merveilleux, mais qu’il faut savoir les utiliser à bon escient. Le portable aide à entrer en contact avec des gens qui peuvent être à des milliers de kilomètres. Des gens sont arrivés du Canada pour assister à l’enterrement des leurs, au bled. On raconte aussi une histoire réellement vécue. Un cultivateur portant un téléphone portable dans une de ses poches, est allé au champ situé à des kilomètres de son domicile. Juste au moment où il venait de terminer ses tâches quotidiennes, il est tombé dans un puits alors qu’il avait commencé à pleuvoir, ce puits n’est pas profond, et il y est restée jusqu’à la tombée de la nuit, quand miraculeusement le téléphone a sonné.
C’est un parent qui vit à l’étranger qui l’appelle, il lui raconte ce qui lui était arrivé et le parent de l’étranger donne l’alerte au village, immédiatement tout le monde s’est mobilisé pour venir le délivrer. Ce cultivateur a eu la vie sauve grâce au téléphone portable. Mais que lui serait-il arrivé s’il n’avait ce précieux outil de communication à longue distance, peut-être la pluie lui aurait causé de graves dommage, le froid aurait également agi sur lui et bien d’autres mésaventures avec les animaux sauvages. L’ordinateur est aussi un outil précieux mais pour qui sait l’utiliser pour écrire ou pour gérer une entreprise ; ses meilleurs utilisateur affirment qu’on ne peut pas énumérer les multiples bons services qu’il est capable de rendre comme l’accès à l’internet.
Boumediene Abed