La généralisation de l’électricité solaire s’impose

Les collectivités locales face aux enjeux de la transition énergétique

­­L’Algérie veut rattraper le retard qu’elle accuse dans le développement et l’exploitation des énergies durables, dans les secteurs stratégiques.  Amorcer la transition énergétique permettrait de renforcer l’efficacité et la résilience énergétique.  

C’est ce qu’a plaidé, avant-hier, le  ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud,  assurant, devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), du début de la mise en oeuvre de la stratégie de transition énergétique au niveau des collectivités locales.

Une stratégie approuvée par le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe)  qui a recommandé, dans ce sens, «la généralisation de l’électricité solaire dans le monde agricole afin d’accompagner son développement et assurer ses besoins croissants».
Ce qui aiderait le secteur agricole qui s’emploie depuis des années à trouver des alternatives à sa consommation énergétique «mitigée» en raison de l’absence de raccordement des zones rurales et agricoles en électricité.  Dans son rapport annuel, le Cerefe a invité les pouvoirs publics  à déployer le concept de «micro-
réseau» qui, selon lui, s’adapte parfaitement «avec la nature des besoins, de plus en plus importants, en énergie électrique du monde agricole, et la disponibilité d’espaces appropriés au déploiement des ressources renouvelables (assiettes au sol, grandes surfaces de toits exploitables)».
Profiter de tous ces espaces permettrait aux agriculteurs «de diversifier leurs activités en produisant localement au moins une partie de l’électricité dont ils ont besoin à base de ressources renouvelables, et peuvent même opter pour injecter les éventuels excès sur le réseau moyennant une rémunération qui reste à définir par le gestionnaire du réseau», explique le Commissariat dans son rapport, dans lequel, il a mis en avant le concept innovant de «micro-réseau basé sur des technologies d’énergie décentralisées pour assurer un approvisionnement mieux sécurisé, fiable et de qualité, peut se concrétiser à travers un investissement supplémentaire qui sera amortis assez rapidement».  La mise en place d’une telle stratégie n’est pas sans coût, bien au contraire, elle nécessite un important financement.
Cependant, en adoptant des procédés intelligents et innovateurs, les autorités locales peuvent développer et même accélérer la transition énergétique en vue de prendre en charge leur besoin en la matière.
Une solution et même une alternative intéressante pour les collectivités locales pour généraliser ce concept.
Le ministre de l’Intérieur approuve toute approche relevant du domaine des énergies durables au niveau local. «L’objectif de la mise en oeuvre de cette stratégie est de promouvoir et généraliser les énergies renouvelables comme levier du développement local, étant une énergie propre et d’un coût abordable», a-t-il souligné.
Samira Takharboucht