Une situation handicapante pour les athlètes

Handisport

«Depuis toujours, nos athlètes de l’handisport ont procuré de grandes satisfactions et des performances mondiales et olympiques incontestables.

Le Comité olympique et sportif algérien a toujours accordé la plus grande importance à la Fédération algérienne handisport, et l’a accompagnée au même titre que les autres fédérations. La création du Comité international paralympique en 1989, a progressivement intégré tous les Comités nationaux paralympiques en charge des handisports en son sein. Depuis les Jeux olympiques de 2012, nos athlètes des handisports sont autonomes par rapport au COA qui n’est plus habilité à agir envers le CIP», déclarait l’actuel président du COA, Abderahmane Hammad dans l’interview accordée à notre journal. «Le défi est considérable : toute personne, handicapée ou non, doit pouvoir bénéficier des avantages liés à la pratique d’une activité sportive.
Pour les personnes ayant un handicap moteur, intellectuel, mental ou sensoriel, le sport remplit, non seulement des fonctions généralement considérées comme thérapeutiques et médicales, mais aussi des fonctions sociales et éducatives», déclarait dans un édito Stanislas Frossard, secrétaire général exécutif de l’APES. Pour lui et les professionnels du sport pour handicapés, le handisport est un espace où la pratique du sport permet à chacun de mieux se connaître, de renforcer son estime de soi, d’améliorer sa condition physique. C’est aussi un outil essentiel de la réadaptation, notamment à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques qui se tiennent depuis 1960. Pour le président du Comité paralympique international, Sir Philip Craven «les Jeux paralympiques, les gens sont surpris car c’est bien du sport de haut niveau» dont il s’agit.
Et pour faire imposer ce sport dans les mentalités de ceux qui doutent des performances des handicapés, il déclarait dans une interview «nous sommes tous les individus d’une même société et non un groupe à part… Les médias qui retransmettent les divers événements portatifs «ont vu des choses qui les ont émerveillés… Cela m’a confirmé qu’il y a une carapace de culture dans tous les pays du monde mais en dessous, le peuple est le même. Quand il y a des bonnes choses à aller voir ils sont nombreux et cela m’a fait grand plaisir» et d’ajouter «maintenant, les membres du CIO savent ce que sont les Jeux paralympiques. Il y a douze ans, ils ne savaient pas. Quand on sait quelles villes vont tenter d’avoir les Jeux. Il y a toujours une grande réunion à Lausanne et nous faisons la présentation avec le CIO des Jeux paralympiques».

Les athlètes impatients
En Algérie, la journée du 3 décembre célébrée par des festivités organisées sous l’égide de la Fédération algérienne handisport, n’a pas pu se tenir pour cause de crise sanitaire liée au Covid-19. Voilà, une fin de saison pas comme les précédentes pour le handisport qui vient de connaître des zones de turbulences qui ont affecté, à la fois, la bonne marche des affaires de la FAH, le moral des athlètes et entraîneurs, entre autres. L’année 2020 qui s’achève laissera sans aucun doute un tableau qui dénonce une situation qui fait hélas, encore plus de mal aux athlètes. Des turbulences qui perturbent ainsi le programme de préparation des athlètes devant aller représenter le pays aux prochains jeux de Tokyo.
Cette perturbation a eu pour «conséquence : suspension provisoire de toute activité de l’équipe fédérale dirigeante par le ministère de la Jeunesse et des Sports pour ‘mauvaise gestion’ et la mise en place d’un directoire pour gérer les affaires courantes de la FAH jusqu’à la fin du mandat olympique 2017-2020». Rappelant que cette suspension fait suite au rapport de l’Inspection générale du ministère de la Jeunesse et des Sports dépêché par Sid Ali Khaldi au mois de septembre dernier, comme le lui confère le décret 13-05 du 23 juillet 2013. Un directoire présidé par Rachid Meskouri a été installé pour gérer les affaires courantes de la FAH jusqu’à la fin de l’actuel mandat olympique. Il reste cependant que cette suspension fait l’objet, aujourd’hui, de contestations. Nous reviendrons sur ce dossier qui reste ouvert.
H. Hichem