Comment faire retrouver une seconde jeunesse aux stades de football

Football

Outil de production du spectacle sportif et de performances économiques, le stade représente un enjeu majeur de compétitivité pour les clubs.

Les images des stades de football qui défilent à chaque rencontre, laissent souvent les observateurs pantois. Les plus sensibles s’interrogent sur le manque d’initiatives de quelques Assemblée populaire communal. Outre les stades en construction dont leur capacité est estimée à plus de 60 000 places et qui sont en voie d’édification, ceux qui existent perdent de plus en plus dans les scores de la qualité. Ce qui pose problème aux supporteurs réguliers, ce n’est pas tant le stade en lui-même, outre ce qui est à l’intérieur, c’est ce qu’il y a autour et ce qu’on peut, ou ne peut pas y faire. Comment faire retrouver une seconde jeunesse à ces stades qui provoquent des réactions qui révèlent une certaine négligence des APC. Disons que le manque d’initiatives est flagrant.

L’entretien-maintenance revêt un enjeu stratégique
Certaines infrastructures ne répondent plus aux normes les plus élémentaires. Des gradins non couverts où il n’y a pas de tribunes de presse, ni de plateforme pour les caméras de télévision installées au milieu du public dans des conditions lamentables. Combien de fois avons-nous vu se lever des mains de supporters dans le champ de la caméra, lui qui évite à la fois la destruction pure et simple de l’ambiance du lieu, mais aussi de la création d’une «ambiance manufacturée» ? Des idées venant des étudiants sont porteuses de ce qui pourrait intéresser le supporter, et lui faire découvrir à travers les portraits les hommes qui sont à l’origine de leur club ? Le moment est propice pour rendre compte dans un stade que le lieu est porteur d’une mémoire, d’histoire faite de joie mais aussi de douleur ? Alors, faut-il laisser les stades sans «réanimation» ?

Eviter le pire…
Sans aménagement de cabines de presse de qualité. Sans plateforme pour les caméras de télévisions. Les Collectivités locales auront tout à gagner en soignant l’image des stades de football ou des espaces omnisports. Les ambiances dans un stade fonctionnent comme un lien entre le passé et les situations actuelles. Incontestablement «ces ambiances font émerger des souvenirs et remplissent l’espace du récit mnémonique, qui est dicté par ce que nous appelons trauma urbain dans l’architecture». Le trauma n’est pas nécessairement une mauvaise expérience.
Il s’agit d’un événement qui a la capacité de rompre avec la vie quotidienne. «La construction d’un stade peut constituer un trauma pour une ville par les nouvelles significations qu’il donne Òau quartier dans lequel il s’est inséré». Enfin, l’arrêt des activités sportives aurait pu aussi servir de base de réflexion pour les APC afin d’aménager des espaces ou des accès faciles pour les handicapés, ce qui manque actuellement dans de nombreux stades.
H. Hichem