L’autopsie confirme la mort par intoxication

Affaire des quatre personnes découvertes mortes à Skikda

L’examen médical des cadavres (Autopsie) a confirmé la mort par intoxication de deux couples (quatre personnes, deux femmes et deux hommes), qui ont été retrouvés sans vie à l’intérieur d’un véhicule à Oued Tanji, commune de Aïn Zewit, wilaya de Skikda. Dix jours après ce drame, rien n’a filtré au sujet des circonstances du décès des quatre adultes qui restent, le moins qu’on puisse dire, énigmatique.

Comme nous l’avons donné dans notre précédent papier (voir notre édition du 29 novembre 2020 n° 6921), deux couples ont été retrouvés sans vie dans un véhicule à proximité d’une plage dans la commune de Tanji, wilaya de Skikda. La découverte a eu lieu vers les coups de 18h par un citoyen qui a alerté les services de sécurité. Donc, la mort remonte à quelques heures avant 18h, du moment que les éléments de la Gendarmerie et le procureur de la République se sont rendus sur les lieux aux environs de 18h. Les corps sans vie des personnes ne présentaient aucune trace de violence, la thèse d’une mort naturelle, selon les premières constatations.
Du moment que le chauffage était au maximum et que le moteur du véhicule était toujours en marche, n’importe qui pourrait dire qu’il s’agissait d’une mort par asphyxie par l’oxyde de carbone. Cette hypothèse a été rapidement envisagée par les présents sur place, surtout lorsqu’ils ont constaté que le silencieux de l’échappement était engouffré dans le sable. Justement, l’autopsie pratiquée par un médecin légiste a confirmé la mort par intoxication et par l’oxyde de carbone. Sans les plusieurs indices mystérieux qui restent à éclaircir, la mort naturelle par asphyxie pourrait être suffisante pour classer le dossier par les enquêteurs. En effet, plusieurs zones d’ombre circulent au sujet de la mort des deux couples. Pour en arriver là, il faudrait d’abord poser les questions suivantes : Pourquoi et pour quel motif, les quatre personnes (deux hommes et deux femmes) se sont rendues dans ce coin isolé à proximité de cette plage ?
En second, il faut que les personnes soient totalement endormies pour qu’elles tombent dans les pommes, et ce après avoir inhalé ou absorbé de l’oxyde de carbone. Or, ce n’était pas le cas, il n’était que 18h, le moment de la sieste est passé et très tôt pour le couché de la nuit. D’autres questions méritent d’être posées, à savoir : Pourquoi les occupants du véhicule auraient-ils mis le chauffage à fond, alors que durant cette soirée, il ne faisait pas trop froid selon les citadins ? Pourquoi n’auraient-ils pas repris la route pour rentrer chez eux à Constantine ? La distance entre les deux villes était uniquement de 80 km, soit 1h30 de route maximum ? Et puis, aucune personne sage ne peut choisir un endroit isolé pour s’endormir et passer la nuit. La mort des deux couples n’a pas laissé indifférent les citoyens dans les quatre coins du pays.
La majorité des personnes qui avaient suivi ce drame n’écartent pas un éventuel crime. Des personnes proches des victimes n’ont pas manqué de nous appeler pour remercier les éléments de la Gendarmerie qui sont arrivés rapidement sur les lieux dès qu’ils étaient alertés. Nos interlocuteurs ont voulu également remercier le procureur de la République qui s’est déplacé sur les lieux pour faire les constations sur place, pour avoir donné l’ordre d’évacuer les cadavres vers la morgue et pour avoir insisté personnellement à ce que les familles des victimes soient informées. Mis à part la confirmation de l’autopsie, rien n’a filtrée pour l’instant et nous ne savons pas si l’enquête suit toujours son cours ou est classée sans suite. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons tenté à maintes reprises de joindre le procureur général de la wilaya de Skikda ou de son adjoint mais en vain. «Ils sont en audience, ils ne sont pas dans leurs bureaux. Ils ne répondent pas au téléphone, nous a-t-on répondu. Affaire à suivre.
Moncef Redha