USA-Europe et Chine-Inde et leurs impacts sur le nouveau pouvoir économique mondial

Les enjeux géostratégiques 2021/2030/2035 de la transition énergétique

Il ne faut pas être utopique, la transition énergétique demandera du temps. Entre 2020/2025 plusieurs facteurs déterminent le prix des hydrocarbures qui occasionne entre 2019/2020, pour l’Algérie, avec les dérivées (98%), des recettes en devises. Gouverner, c’est prévoir d’où l’importance pour l’Algérie de se préparer à ces nouvelles mutations évitant de vivre sur l’utopie du passé, devant se projeter à l’horizon 2025/2030/2035.

Le soleil tout seul ne suffit pas. Il faut la technologie et les équipements pour transformer ce don du ciel en énergie électrique. La production à grande échelle permettrait de réduire substantiellement les coûts tout en favorisant à l’aval une multitude de PMI-PME, renforçant le tissu industriel à partir des énergies propres (industries écologiques). La promotion des énergies renouvelables suppose des moyens financiers importants en investissement et en recherche-développement. Depuis de longues années les gouvernements successifs ont annoncé que l’Algérie à installera une puissance d’origine renouvelable de près de 22 000 MW dont 12 000 MW seraient dédiés à couvrir la demande nationale de l’électricité et 10 000 MW à l’exportation et que d’ici 2030, l’objectif serait de produire, 30 à 40% de ses besoins en électricité à partir des énergies renouvelables : beaucoup de paroles, plus de cinq conseils de ministres lui ont été consacré depuis et des réalisations insignifiantes faute d’une stratégie clairement définie. Car tout le problème consiste en la mobilisation du montant de l’investissement, grâce à un partenariat gagnant/gagnant, de se préparer déjà à former la ressource humaine pour la maîtrise technologique et donc se préparer à ces nouvelles mutations énergétiques, le pays. devant connaître de fortes turbulences financières entre 2021/2022 et s’éloigner de cette mentalité rentière. Comme je l’ai démontré récemment dans l’interview donnée à l’American Herald Tribune –USA-le 23 avril 2020 «Prof. Abderrahmane Mebtoul: We Have Witnessed a Veritable Planetary Hecatomb and the World Will Never be the Same Again », l’impact de l’épidémie du coronavirus sur l’économie mondiale sera fonction du vaccin don les dernières nouvelles optimistes ont permis une hausse du cours des hydrocarbures entre le .13 novembre 2020 à plus de 43 dollars le Brent mais n’ayant pas influencé le cours du gaz naturel qui s’établit à 2,949 dollars le MBTU. Cependant évitons toute euphorie car le rapport de l’OCDE de novembre 2020 ainsi que la déclaration de la directrice du FMI en date du 11 novembre 2020, si reprise réelle il y a, il ne faut pas compter avant fin 2021, début 2022. Selon le rapport de l’OPEP d‘octobre 2020, la demande mondiale de pétrole fin 2020 devrait reculer plus fortement qu’anticipé jusqu’à présent, de 9,5 Mb/j, pour atteindre 90,2 Mb/j en raison de la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid-19 et concernant la demande mondiale pour 2021, revues à la baisse, de 0,4 Mb/j par rapport cette demande devrait en 2021 s’établir à 96,9 Mb/j, loi des prévisions avant la crise de plus de 100 millions de barils/jour. A court terme, les recettes de Sonatrach auxquelles il faudrait retirer les coûts et les parts des associés pour avoir le profit net, contre d’environ 34 milliards de dollars en 2019 devrait s’établir fin 2020 entre 19/20 milliards de dollars au vu des dernières statistiques de l’ONS du 07 novembre 2020 et dans l’hypothèse d’un cours moyen de 35/37 dollars le second semestre 2020 pour le pétrole, et ¾ dollars le MBTU pour le gaz et devant tenir compte de la baisse des exportations en volume physique. Or sans un apport extérieur, les prévisions du Ministre de l’Energie dans sa déclaration du 11/11/2020 d’investir 20 milliards de dollars dans le gaz durant les cinq prochaines années est difficilement réalisable dans la conjoncture actuelle avec de surcroît l’apparition de nombreux concurrents.
(A suivre) 
Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane Mebtoul