Les Algériens établis à l’étranger interpellent le chef de l’Etat

Diaspora algérienne

Par le biais des médias, les représentants de la communauté algérienne établie à l’étranger ont interpellé le président de la République lui demandant d’user de sa haute autorité pour la réouverture des frontières aériennes et maritimes.

En effet, ils sont nombreux à prendre attache avec la rédaction souhaitant l’intervention du président de la République M. Abdelmadjid Tebboun au sujet des fermeture des frontières. «Nous sommes des Algériens, il est de notre droit de rentrer chez nous», ont-ils fait savoir. Dans leurs messages les représentants de la communauté algérienne ont indiqué que les ressortissants algériens font partie du peuple et par conséquent, ils ont le droit de rentrer dans leur pays. D’un côté, les Algériens bloqués à l’étranger trouvent que la procédure d’inscription pour pouvoir rentrer en Algérie est très longue. «Nous ne comprenons pas pourquoi s’inscrire sur la plateforme informatique d’enregistrement et attendre que la liste soit validée par le ministère des Affaires étrangères pour pouvoir rentrer chez nous», ont-ils indiqués.
Nos interlocuteurs ont expliqué qu’ils avaient appris que seule des personnes ayant selon eux des connaissances au niveau du ministère des Affaires étrangères peuvent voir leurs noms figurer sur la liste des rapatriements. «Nous ne croyons pas que cela est vrai, nous sommes tous des Algériens et nous avons le droit de rentrer chez nous», ont-ils ajoutés. Les Algériens bloqués à l’étranger n’ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur certains responsables au niveau des ambassades et des consulats d’Algérie. Selon nos interlocuteurs, les portes des représentations diplomatiques sont fermées et personne ne veut les recevoir. «Pourquoi l’Etat a-t-il ouvert des consulats et des ambassades s’ils ne sont pas au service de la communauté algérienne», a crié Abdelkader. Ce dernier a fait savoir à la presse que de nombreux Algériens bloqués à l’étranger ne savent pas à quel saint se vouer. «Il est impossible de rentrer en contact avec les services consulaires par téléphone.
Lorsqu’on se rend au niveau des sièges des consulats et des ambassades, personne ne veut nous recevoir», a-t-il martelé. Ce dernier nous a expliqué que parmi les Algériens bloqués à l’étranger se trouvent certains qui n’ont plus un sou en poche. «Il y a également certains qui sont gravement malades et veulent rapidement rentrer chez eux, a conclu M. Abdelkader. Les résidents à l’étranger demandent l’intervention du président de la République pour l’ouverture des frontières. «Nous savons que M. le Président est en convalescence, (Allah Ichaffih), nous sommes vraiment désolés de le déranger», a indiqué un retraité originaire de Batna. Ce dernier devait ajouter que la communauté algérienne n’a pas d’autre choix que de demander l’intervention de M. Tebboune pour l’ouverture des frontières. A ce même sujet, plusieurs manifestations de la communauté algériennes ont été organisées devant les consulats d’Algérie, notamment en France.
A Lyon, les ressortissants algériens n’étaient pas trop nombreux, mais ont fait beaucoup de bruit. «Nous voulons que M. le Consul général descende vers nous et nous explique pourquoi ont-ils exclu Lyon des vols de rapatriement», ont-ils scandés. Les manifestants ont lancé plusieurs slogans tel que « Ouvrez les frontières ! ». Un responsable du consulat a accepté de parler aux manifestants avant que la foule ne se disperse dans le calme. Les manifestants se sont tout de même donnés rendez-vous samedi prochain à 14h. Cependant, nos tentatives visant à joindre l’ambassade d’Algérie à Paris, le consulat d’Algérie à Paris et le consulat d’algérie à Marseille sont restées vaines. Par ailleurs, des Algériens résidant à Pantoise ont indiqué qu’ils étaient dans l’impossibilité de rentrer en contact avec le standard du consulat.
Effectivement, nous avons essayés nous-même de joindre le consulat de Pantoise mais sans résultat. Par le biais d’un autre numéro de téléphone non connu par le public, nous avons réussi à joindre la secrétaire de Madame la consule d’Algérie à Pontoise. Comme d’habitude, voici la réponse : «Madame la consule n’est pas dans son bureau, elle est à l’extérieur. Nous sommes désolés, nous ne pouvons pas répondre à vos questions, veuillez prendre attache avec le chargé de la communication de l’ambassade d’Algérie», nous a-t-il été répondu. Malheureusement, le standard de l’ambassade d’Algérie à Paris était toujours injoignable et ce depuis plusieurs jours. Des Algériens résidant dans le département de la Loire ont indiqué qu’ils n’ont pas réussi à parler à un responsable que ce soit au niveau du siège ou par le biais du téléphone.
Pour confirmer cet état de fait, nous avons décrochés le téléphone pour appeler le consulat de Saint-Etienne. Après plusieurs tentatives, nous avons réussi à joindre le consulat. Après avoir décliné notre identité, la dame nous a fait savoir que Monsieur le consul est décédé et qu’aucune autre personne n’a été envoyée pour le remplacer pour l’instant. Notre question a été la suivante : «Est-ce qu’il y a un adjoint au consul, un vice-consul qui pourrait répondre à nos questions ? Réponse : «Non, personne ne peut répondre à vos questions Monsieur». Dans la foulée, notre interlocutrice a indiqué : «Au revoir», avant de raccrocher.
Des ressortissants algériens établis dans la région parisienne n’ont pas manqué de remercier les fonctionnaires du consulat de Bobigny pour le bon accueil dont à chaque fois ils ont fait l’objet lors de leurs passages au siège de cette représentation diplomatique. «Nous tenons à remercier chaleureusement les responsables et les fonctionnaires du consulat et à leur tête Madame la consule de Bobigny», ont-ils déclaré. «Franchement, mille mercis à Madame la consule et nous lui souhaitons une bonne année 2021», ont-ils lancé. En somme, la communauté algérienne établie à l’étranger souhaite l’intervention du président de la République pour l’ouverture des frontières afin qu’ils rentrent en Algérie.
Moncef Redha