Les APW en alerte !

Projets socio-économiques à l’abandon

Conformément au programme de travail élaboré depuis des années sur la base d’un financement prévu et dégagé par le Trésor public, plusieurs wilayas du pays, devaient engager de nombreux projets vitaux pour les populations et bénéfiques pour le développement socio- économique. Ils sont censés permettre aux uns et aux autres de bénéficier des dividendes de la relance économique.

A commencer par Annaba qui en est le parfait exemple avec la réhabilitation des routes et l’éclairage des tronçons de la route qui relie le port et l’aéroport du centre d’Annaba, Tarf, Guelma, Souk-Ahras. Des investissements ont été mobilisés avec l’installation de lampadaires par câbles par réseau solaires. Des travaux qui se sont imposés comme étant incontournables. Ces réalisations auxquelles les élus des wilayas semblent ne pas avoir accordé l’intérêt, sont emblématiques. Elles représentent un ensemble qui embrasse plusieurs domaines sécuritaires, économiques et sociales, le tout destiné à améliorer la sécurité des villes chef-lieu et leur environnement et, de ce fait, à même de permettre de consolider les facteurs de relance économique.
A elle seule, la wilaya d’Annaba compte 11 projets nécessitant une enveloppe financière de 3.352.227.775,00 DA. A l’exemple de la route longue d’une dizaine de kilomètres. Elle permet de relier les deux pays voisins que sont l’Algérie et la Tunisie via la wilaya de Tarf. Elle sert aussi de facteur de développement des échanges commerciaux et touristiques entre les deux pays. A l’orée de la frontière entre Annaba et Tarf, Guelma, Souk-Ahras, ces projets livrés à 50% depuis des années, sont à l’abandon. Ils devaient contribuer à l’amélioration à la fois de la circulation routière, mais aussi la sécurité des usagers et de leurs biens. Il faut dire que la wilaya de Tarf a tenté de procéder à l’installation d’éclairage public en bordure des routes et dans les quartiers périphériques des villes et les grandes agglomérations. Bien que rares, les lampadaires solaires ont fait toutefois leur apparition. L’argument avancé se tient.
Il s’agit d’appuyer la restauration de l’autorité de l’Etat et de soutenir les autorités dans la protection des personnes et de leurs biens. C’est ce qui leur incombe en priorité. D’où cette omniprésence des services de sécurité. Ils constituent un maillon important dans la sécurisation des communes urbaines et des localités. La Gendarmerie vient également en appui à la police de proximité dans les agglomérations à forte concentration de populations urbaines. Cet appui socio-économique et sécuritaire concerne plusieurs wilayas. Qualifié tacitement de projet global, il comprend également la réalisation de plusieurs activités de renforcement des relations entre les populations et les autorités. Ce à quoi se sont attelés les élus de Tarf et de Souk-Ahras. Ce qui n’est pas le cas à Annaba où on est loin du «Hirak» et des tâches prioritaires attendues au lendemain de l’élection du nouveau président de la République Abdelmadjid Tebboune.
De même qu’est attendue la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles pour appuyer les efforts du Gouvernement visant à rétablir et étendre effectivement l’autorité de l’État et l’état de droit sur tout le territoire, notamment. «C’est-à-dire en concourant au bon fonctionnement de l’administration locale pour assurer une cohésion sociale», a affirmé un des élus de l’APW. Il a parlé : «D’améliorer les conditions de vie des populations déplacées des zones urbaines et les mauvaises conditions de vie auxquelles elles sont confrontées». Un autre de ces homologues de la région de Souk-Ahras allèguera la rareté de la distribution de l’eau potable. «Plusieurs points d’eau ont été réhabilités et certains construits afin de favoriser l’accès des populations à cette denrée indispensable. L’APW a mis en œuvre un projet amélioration de la cohésion sociale si importante à asseoir pour le retour durable de la paix sociale».
Et si dans la majorité des wilayas, le temps est à l’offensive des actions pour calmer l’impatience des populations, à Annaba, c’est une autre paire de manche. Dans cette wilaya, les élus de l’APN maîtrisent parfaitement la langue de l’attentisme et le «benaamisme». A ce niveau, le commun des citoyens ne peut prétendre décrocher un jour la clé de sésame, synonyme de bout du tunnel. Comme l’automobiliste ne peut prétendre rouler sur des routes bien bitumées et bien éclairées. Dans d’autres wilayas on avance. Lentement certes, mais on avance tout de même. Tel Tarf où la pandémie du Covid-19 n’a pas empêché le tourisme d’attirer du monde. Et pourtant la crise du transport des voyageurs en commun sévissait avec rage. L’appel de la mer a été plus ensorceleur. C’est dire que Annaba-ville, touristique par excellence a, faute de compétences, rangé ses ambitions au placard.
A. Djabali