Les représentants de la société civile interpellent les hautes autorités de l’Etat

Situation désastreuse des sans domiciles fixe à Sétif

La situation dramatique dans laquelle se trouve les personnes sans domiciles fixes dans la wilaya de Sétif a fait réagir les représentants de la société civile qui ont laissé éclater leur colère à travers les réseaux sociaux. Ces derniers interpellent les hautes autorités du pays leur demandant d’intervenir pour sauver des vies humaines avant qu’il ne soit trop tard.

«Nous n’avons pas le droit de rester les bras croisés alors que des êtres humains comme nous souffrent devant nos yeux», ont-ils écrits. Intervenant sur les pages Facebook, Instagram et autres, les dirigeants des associations, organisations non gouvernementales et même des militants de partis politiques ont interpellent les hautes autorités de l’Etat sur les cas désastreux des sans-logis. «Faites quelques choses SVP, avant qu’il ne soit trop tard», a indiqué un président d’une association. Ce dirigeant a même inséré sur les réseaux sociaux des photos montrant des femmes seules, certaines avec enfants et des vieillards dans un état lamentable. La goutte qui a fait déborder la case est la photo d’une jeune fille se baladant à proximité de l’université.
Sur la photo, nous pouvons voir la jeune fille emmitouflée dans une couverture dans la rue avec un sac noir comprenant certainement ses affaires. «J’ai beaucoup pleuré en regardant cette photo», a indiqué un confrère. Un réseau bien connu défendant la cause des femmes suivi par des milliers d’internautes a repris sur sa page Facebook un article de presse relatant la situation dramatique des femmes SDF. Sur ce papier nous pouvons lire je cite : «En cette période de froid glacial, une dizaine de femmes SDF, accompagnées de leurs enfants en bas âge, squattent les pavés et arcades de la capitale des Hauts-Plateaux, Sétif, dans l’indifférence totale». Dans le même papier, l’auteur a indiqué que les pauvres personnes sans-abris font l’objet d’agressions multiples. Les fonctionnaires de la direction sociale de Sétif indiquent qu’ils effectuent des sorties nocturnes par des équipes mixtes mais certains SDF refusent l’offre.
L’insécurité qui sévit dans les lieux proposés pour se mettre à l’abri serait à l’origine du refus des sans domiciles fixes de répondre aux «mains tendues» par les fonctionnaires de la DAS. Des informations qui restent à confirmer que des jeunes filles qui avaient grandi dans des centres pour enfants figurent parmi les SDF. Ces informations sont à prendre bien sûr avec beaucoup de prudence tant que des enquêtes n’ont pas confirmé cet état de fait. Cette catégorie de jeunes filles n’a plus le droit d’être prise en charge par les centres spécialisées pour enfant du moment qu’elles sont devenues majeures. A travers une vidéo insérée sur les réseaux sociaux, des jeunes filles ont indiqué qu’elles avaient refusé une proposition des autorités locales visant à les héberger dans des centres pour vieillards.
«Nous sommes des jeunes, notre avenir est devant nous. Il est trop tôt pour nous de vivre dans des maisons de repos», ont-elles fait savoir. Pleurant leur sort dans cet enregistrement, les jeunes filles ont indiqué qu’elles voulaient des logements sociaux de types F1 ou F2 pour pouvoir vivre dignement». Ce qui est sûr, c’est que les sans domiciles fixes vivant à Sétif se trouvent toujours dans la rue en cette période hivernale à la merci du froid glacial, vent, pluie et neige. Les représentants de la société civile avec qui nous nous sommes entretenus souhaitent une intervention urgente des hautes autorités du pays afin de trouver des solutions pour les hommes, femmes, enfants et les malades mentaux qui sont depuis plusieurs années dans la rue.
Les sans domiciles fixes (SDF) de Sétif ne sont pas les seuls à vivre ce calvaire, il existe des dizaines de cas dans les quatre coins du pays. Il serait souhaitable que les autorités locales interviennent pour trouver des solutions adéquates à ces malheureux. Ce sont des hébergements d’urgence qu’il faudrait mettre en place le plus rapidement possible pour sauver des vies humaines.
Moncef Redha