«L’Algérie de demain aspire à maintenir sa mémoire vivante»

Djerad :

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé, avant-hier vendredi, à l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire des manifestations du 11 Décembre 1960, que cet événement historique a permis de porter la cause algérienne à l’international.

«Ces manifestions ont eu un écho à travers le monde et ont fait entendre à l’ONU la voix du peuple qui a défendu son identité et fait avorter les plans colonialistes. Les cris des Algériens appelant à l’indépendance et leurs slogans favorables à une Algérie indépendante ont résonné jusqu’à l’intérieur du siège de l’ONU dont les membres ont définitivement compris de quel côté se tenait le peuple», a écrit Abdelaziz Djerad dans un Tweet. Les manifestations du 11 Décembre 1960, a poursuivi le Premier ministre, ont été un véritable tournant dans la lutte pour la libération de l’Algérie, rendant la voix du peuple plus audible au niveau international et invalidant définitivement les thèses des défenseurs d’une Algérie française. «Cet événement historique qui a marqué la mémoire des hommes s’est déroulé dans un contexte particulier, à quelques jours seulement de la date à laquelle l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) devait étudier la question algérienne, une séance programmée pour le 19 du même mois», a-t-il rappelé.
L’Algérie de demain, a poursuivi Abdelaziz Djerad, aspire à maintenir sa mémoire vivante et à faire de son histoire un modèle pour les générations futures, pour que nul n’oublie. «Des hommes comme M’hamed Yazid, Lamine Debaghine, Mohamed-Seddik Benyahia et bien d’autres qui avaient pour charge de faire entendre la voix du peuple algérien à l’étranger ont réalisé des avancées considérables précisément grâce aux manifestations du 11 décembre 1960.
Des manifestations qui ont changé le cours de l’histoire», a ajouté le Premier ministre. Le 19 décembre 1960, comme prévu, a encore rappelé Abdelaziz Djerad, l’Assemblée générale de l’ONU vote la résolution 1573 reconnaissant au peuple algérien son droit à l’autodétermination. Un triomphe, écrit encore le Premier ministre, pour les Algériens qui, depuis le début de la Guerre de libération, avaient payé le prix fort au maquis comme dans les villes. «A partir de cette date, des pays membres de l’ONU y ont vu plus clair dans la question algérienne», a noté le Premier ministre. «Le soulèvement général des classes populaires algériennes en décembre 1960, pendant près de trois semaines à travers toutes les villes du pays, a forcé le général De Gaulle et l’Etat français à abandonner le projet néocolonial de ‘’troisième voie’’ nommé, «Algérie algérienne», a, pour sa part, indiqué à l’APS, l’essayiste et chercheur français indépendant en sciences sociales, Mathieu Rigouste.
Rabah Mokhtari