L’affaire du médecin «absent, payé» fait tomber le réseau

Scandale à l’hôpital de Kouba (Alger)

Un nouveau scandale a frappé hier le secteur de la santé quand des réseaux sociaux et des organes de presse électronique ont mis à nue, une affaire grave s’agissant du paiement de la part de la direction de l’hôpital Bachir-Mentouri de Kouba d’une femme médecin généraliste absente de son poste de travail depuis 18 mois.

L’information avait choqué et dégoûté plus d’un dès qu’elle est relayée par les réseaux sociaux mais dans la même matinée, c’est le ministère de la Santé qui confirme les faits et annonce des sanctions. Selon le communiqué rendu public par le département du Pr Benbouzid, l’employée absente depuis une année et demi et séjournant à l’étranger continuait à percevoir son salaire illégalement et en totalité mais pas seulement. Elle touchait toutes les indemnités et les primes que reçoivent les autres médecins en poste en cette période critique de la pandémie.
En effet, en tant que médecin généraliste urgentiste à l’hôpital, l’indélicate médecin percevait son salaire mensuel sans interruption, la prime de rendement, des permanences et même celle de la Covid-19 alors qu’elle n’a jamais exerçé depuis 18 mois et ce, avec la complicité du directeur de l’hôpital et des membres de son staff. Un tel scandale a fait réagir le ministre qui a décidé un ensemble de sanctions et l’ouverture d’une enquête.
En effet, le directeur de l’hôpital, la chef de service des urgences chirurgicales, le directeur des ressources humaines et la femme médecin absente ont été licenciés. Aussi, il a été décidé de récupérer, sans donner des détails, les sommes versées à cette femme au profit du Trésor public. L’enquête se poursuit afin de déterminer toutes les circonstances de ce fait criminel organisé qui peut dévoiler d’autres détournements et dépassements. La justice devrait, également, être saisie pour cette affaire qui confirme malheureusement que les pratiques douteuses du passé persistent malgré tout.
Radia Z.