L’ANAD, un établissement public au service de la lutte antidopage

Sport

L’Agence nationale antidopage se veut une mesure d’accompagnement et de moralisation de la vie sportive en Algérie, par l’élaboration d’un code national antidopage en conformité avec le code mondial et la mise en œuvre de mécanismes de contrôle des sportifs, à travers un plan national annuel.

Placée sous tutelle du ministère chargé du Sport en application du décret exécutif 20-345 du 22 novembre 2020 publié au Journal officiel n°72, fixant ses missions, organisation et fonctionnement, l’ANAD «sera l’unique interlocuteur officiel auprès des laboratoires d’analyse internationale agréés et auprès des structures et instances sportives nationales et internationales en ce qui concerne la lutte contre le dopage dans le sport». Bien que sa première mission et préoccupation est d’aboutir à un «sport propre», l’Agence aura un objectif plus large pour toucher aussi bien le sport que les autres domaines, tels que les espaces privés de sport, la consommation des compléments alimentaires et les courses de chevaux pour ainsi dire «non au dopage» là où il peut se trouver.
L’ANAD aura, entre autres, à «établir un code national antidopage en conformité avec le code mondial antidopage, œuvrer à la mise en place de mécanismes propres à assurer l’application effective, par toute fédération sportive nationale, de l’exigence, de l’adoption et de la mise en vigueur des règles antidopage, comme condition préalable pour obtenir toute aide ou subvention publique», selon le document. Elle veillera aussi «à la mise en œuvre d’un programme national annuel relatif aux plans et aux mécanismes de contrôle antidopage des sportifs et à sa coordination», et à «prendre les mesures favorisant l’amélioration de la qualité du contrôle antidopage». En application du code mondial antidopage et aux standards internationaux, l’ANAD devra effectuer les analyses des prélèvements recueillis auprès des sportifs dans un laboratoire antidopage accrédité par l’Agence mondiale antidopage et entreprendre la réalisation des contrôles antidopage réciproques avec les organisations antidopage étrangères et les organisations sportives internationales compétentes, ajoute-t-on de même source.
L’Agence nationale antidopage sera dotée aussi de «missions dans le domaine de recherche, d’expertise et de prévention en matière de lutte antidopage, afin de s’adapter aux nouvelles méthodes et techniques de dépistage», et pourra «organiser et participer à des séminaires, rencontres et journées d’études dans le domaine». Elle sera chargée, en outre, «de la mise en œuvre d’un programme de formation des agents de contrôle antidopage, des agents de prélèvement sanguin, des escortes et des agents d’éducation antidopage». Avec un statut d’établissement public à caractère administratif, l’ANAD sera dirigée par un Conseil d’administration, à sa tête un directeur général, et dotée d’un Conseil technique et de trois Comités (celui de l’octroi des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques, le comité de discipline et celui des recours).
Le rôle octroyé au Conseil technique est d’émettre des avis, des propositions et des recommandations sur toutes les questions en rapport avec les missions de l’agence, précise le décret exécutif 20-345. L’ANAD dispose d’une «autonomie» de fonctionnement devant lui assurer l’«impartialité nécessaire» à la préservation de sa crédibilité et au respect des standards techniques internationaux édictés par l’AMA.
R. S.