L’éducation par les citations d’auteurs universalistes

Pour un enseignement de qualité

«Je préfère une tête bien faite plutôt que bien pleine» a dit Montaigne, pilier de la pédagogique et dont les citations ont révolutionné l’enseignement tout en restant d’actualité tant elles constituent des vérités universelles.

Tout enseignant digne de ce nom «tête bien faite» s’il veut être efficace, se remettre en question au fil de sa vie professionnelle, concevoir des méthodes ou des procédés pédagogiques qui permettent d’atteindre des résultats concluants.

Enseigner ou l’art de la transmission
On transmet aux enfants, et dès leur plus tendre enfance que la vie nous a appris de meilleur. Nous sommes à l’époque de la transmission difficile, vu le contexte socioéconomique, les conditions de travail dominées par l’utilisation à outrance de l’internet, du portable sophistiqué. On constate, aujourd’hui, avec beaucoup d’inquiétude des comportements d’enfants qui laissent présager des difficultés en milieu scolaire qu’il faut apprendre à résorber avant qu’elles ne prennent des proportions énormes. Un enfant qui ne lit pas, qui refuse d’apprendre ou qui cherche à copier le jour de l’examen, doit donner à réfléchir sur le comportement à adopter, le niveau de culture que l’enseignant doit avoir, les méthodes d’enseignement adaptées.
«Vous ne parviendrez pas à faire des sages si vous n’êtes pas polisson» dit Jean Jacques Rousseau, un autre pilier incontournable de la pédagogie, qui a préconisé l’enseignement fondé sur des principes : apprendre à apprendre, accorder une certaine liberté qui permette à l’élève de devenir un être autonome. Pour cela, il faut savoir travailler d’égal à égal avec l’enfant, être un comédien pour se faire accepter, susciter l’envie d’assimiler des connaissances à partir de fortes convictions. En effet, lorsqu’on veut réussir, on n’impose rien, on n’oblige pas à apprendre lorsqu’on en a pas envie. Enseigner sous la contrainte, c’est faire du remplissage. On ne doit pas considérer un enfant comme un déversoir dans lequel on verse des connaissances.

Est-il nécessaire d’installer une autorité ?
Sans nul doute que sans l’autorité il n’y a point de respect et point d’apprentissage. «Qui aime bien, châtie bien» dit un proverbe qui a des équivalents dans toutes les langues. Dès le départ, on fait comprendre à l’enfant, sans le lui répéter sans cesse, qu’il y a tout intérêt à acquérir le maximum de connaissances qui seront autant d’armes qui lui permettront, quand il deviendra adulte, de lutter pour avoir de meilleures conditions de vie, de se créer des liens avec les autres et fondés sur le respect de la différence, l’esprit de compétition. «Chaque enfant qu’on enseigne, est un enfant qu’on gagne», selon Victor Hugo qui s’est beaucoup penché sur le monde des enfants pour devenir un bon éducateur. Pour lui, un enfant qui devient un bon élève jusqu’à la fin de sa scolarité à moins de risque d’être exposé aux tentations malsaines.
C’est à lui que nous devons cette autre citation universellement admise : «Ouvrez une école, vous fermerez une prison». Pour nous, ouvrir école» revêt un caractère symbolique. Il s’agit d’un modèle d’école capable de transmettre aux enfants ce que la vie a appris de bon pour les adultes, de faire assimiler des connaissances de toutes les disciplines d’enseignement, qui préparent la jeunesse à devenir dynamique sur le plan de la productivité et de la créativité, apportant à la société un souffle nouveau et des perspectives d’avenir en parfaite conformité avec un modernisme de bon aloi. Rien de positif ne peut sortir d’une école laxiste.
Ouvrir une école, c’est la concevoir comme un établissement qui fait des jeunes des compétiteurs acharnés, des travailleurs infatigables et jaloux de leur pays, et non des consommateurs de produits étrangers ou des toxicomanes. L’environnement déterminant pour la motivation doit être celui de la complémentarité. Si l’enfant se rend comporte que le diplôme ne sert qu’à devenir chômeur, il démissionne. Il voit autour de lui des riches sans diplômes. Il est, donc, temps, avant que la jeunesse qui démissionne ne devienne un danger. Depuis la plus tendre enfance, on apprend à devenir un être sain de corps et d’esprit, sachant parler et capable d’entretenir de bonnes relations par son autonomie et son esprit humanité.
Abed Boumediene